Intervention de Laure Miller

Séance en hémicycle du mercredi 3 mai 2023 à 15h00
Quelle attractivité et quelle compétitivité pour la recherche française

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure Miller :

La France possède une riche expérience dans l'innovation et la recherche et compte parmi les nations les plus engagées et reconnues dans ce domaine. Depuis la création du prix Nobel, elle a obtenu près de quarante prix scientifiques, se situant ainsi dans les cinq premiers mondiaux. Dans l'innovation, la France fait également partie des meilleures nations au monde, avec chaque année plus de 10 000 brevets déposés.

Dans ce cadre, notre université joue un rôle fondamental. Nous percevons la qualité de notre recherche à travers la montée en puissance de la France, depuis dix ans, dans les classements internationaux, notamment dans le classement de Shanghai.

Cette dynamique est soutenue par un concours historique et permanent de l'État, notamment à travers les programmes d'investissements d'avenir (PIA) comme le plan France 2030, qui se distingue des PIA passés par l'intégration d'un volet dédié aux technologies innovantes et l'importance qu'il accorde à la lutte contre le dérèglement climatique.

On peut se féliciter que la mutation écologique de notre société soit au cœur de nos investissements. Et, alors que le poids de l'industrie a diminué d'un tiers dans le PIB français en quarante ans, on peut se féliciter aussi qu'un plan de réindustrialisation verte ait enfin été décidé.

Mais cette réindustrialisation que chacun appelle de ses vœux nécessite des compétences, dont l'acquisition dépend en grande partie des universités, puisque ce sont elles qui forment aux métiers de demain et, à travers les formations qu'elles dispensent, aident les secteurs économiques en tension à couvrir leurs besoins. En effet, nos universités – je pense en particulier à celle de Reims Champagne-Ardenne, dans ma circonscription – ont ceci de particulier qu'elles font le lien entre les collectivités et entreprises du territoire et les organismes de recherche. Il est d'autant plus nécessaire d'accompagner ce rôle fédérateur que le contexte international est très compétitif.

Ma question est donc double. Comment accompagner nos universités pour que l'acquisition de connaissances et compétences en matière de transition écologique soit intégrée dans tous les cursus ? Plus globalement, considérez-vous, madame la ministre, que notre politique rend les universités suffisamment actrices de la stratégie de l'État en matière de transition écologique ?

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