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Interventions sur "indépendance"

19 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

À l'école, on nous présentait presque cet événement comme la naissance de l'indépendance nationale. Nous finissions d'ailleurs par apprendre, par un raccourci, que la France était sortie de l'OTAN. La vérité est que nous ne l'avons jamais quittée. En effet, dès 1967, nous avons entamé une longue marche pour affirmer davantage notre participation à l'Alliance. Je vous invite à lire l'ouvrage de Pierre Lellouche (Exclamations ironiques sur les bancs des groupes SRC et GDR), très docum...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Copé :

J'en viens rapidement aux objections à la démarche que nous appelons de nos voeux. Au sujet de l'indépendance de la France, je trouve vraiment choquant d'entendre que notre pays remettrait en cause son indépendance face aux États-Unis, alors même que le système de décision est individuel et qu'un pays comme l'Allemagne a refusé de participer à la guerre en Irak,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Fabius :

...c'était le cas, mes chers collègues, alors pourquoi ces déclarations officielles du Président de la République ? Pourquoi cet engagement de responsabilité ? Pourquoi la nouvelle position de la France est-elle la question centrale du soixantième anniversaire de l'OTAN ? Pourquoi, dans tellement de chancelleries à travers le monde, qui jusqu'ici n'avaient pas été particulièrement enclines à aider l'indépendance de la France, se réjouit-on de cette nouvelle position ? Et surtout, mes chers collègues qui vous en prenez à la gauche, pourquoi un Premier ministre issu de vos rangs fustige-t-il cette décision en disant le terme est peut-être excessif, mais c'est le sien qu'elle risque de nous faire passer « sous les fourches caudines d'un pays étranger » ? C'est un Premier ministre UMP qui parle ! (Appla...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Fabius :

Il y a bien sûr la question très importante de l'indépendance. Pour qu'il n'y ait pas de faux débat, j'écarte tout de suite la question de savoir si, oui ou non, nous abandonnons notre indépendance nucléaire. Il n'en est pas question. Et dans les textes, juridiquement, nous conservons totalement notre indépendance nucléaire, de même que nous conservons la possibilité d'engager ou non nos troupes. Mais l'indépendance, monsieur le Premier ministre, mesdames ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Fabius :

Bien sûr que si ! Vous le contestez parce que cela vous touche. Je le répète, l'indépendance n'est pas simplement une question juridique, c'est une question pratique. Et si la France avait été banalisée et alignée sur la décision des Américains, il aurait été absolument impossible de prendre la tête de ce juste combat. (Applaudissements sur les mêmes bancs.) Reste, évidemment, la question de l'influence. Comme cela a été souligné, l'influence, c'est une question de symboles. On peut di...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Fabius :

...ion est de savoir si nous pourrons continuer à hisser les couleurs. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. Protestations sur les bancs du groupe UMP.) Pas simplement les couleurs des Français, mais les couleurs des Européens et celles de tous les peuples du monde qui sont attachés, comme nous, comme vous, mes chers collègues, à la liberté, à l'égalité, à la paix, au développement et à l'indépendance des peuples. Avec le Président de la République, vous nous dites que cette décision nous apportera un plus : nous pensons que c'est illusoire. Qu'il n'y a aucun risque : nous pensons qu'il y a des risques. Que ce sera autant d'indépendance et plus d'influence : nous vous mettons en garde, nous pensons que ce sera vraisemblablement moins d'indépendance et, en tout cas, moins d'influence.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNoël Mamère :

...N et cette politique, c'est tout simplement la mort symbolique du gaullisme. Pour ce qui concerne les Verts, nous sommes très à l'aise puisque, nés, entre autres, des luttes pour le désarmement et contre les programmes nucléaires civils et militaires, nous n'avons jamais participé à cette controverse franco-française sur la capacité réelle ou supposée de notre pays à sauvegarder les moyens de son indépendance. Depuis les années 1980, nous sommes entrés dans l'ère de la mondialisation, où la France ne pèsera que si elle met son intelligence collective, sa culture, ses capacités économiques, financières, humaines et donc militaires, au service d'une ambition qui la dépasse et dont le seul niveau pertinent est l'Europe, une Europe politique, axe d'un monde multipolaire. Ainsi, sommes-nous d'autant plus ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

...ement durablement. Telle est la position du groupe Nouveau Centre. Réintégrer l'Alliance suppose de nouvelles responsabilités pour nous et c'est loin d'être anecdotique. En effet, non seulement nous participerons aux décisions, mais nous aurons également des postes de commandement importants. C'était d'ailleurs ce sur quoi s'était battu Jacques Chirac. Réintégrer l'Alliance, est-ce perdre notre indépendance ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

Je le dis comme je le pense au nom du groupe Nouveau Centre, le choix d'une plus grande influence de l'OTAN ne remet pas en cause l'indépendance. C'est une logique d'alliance et une volonté de peser dans l'ordre du monde. C'est le bon moment, aujourd'hui, pour prendre cette décision vous l'avez précisé, monsieur le Premier ministre ,une décision qui sera un pas supplémentaire et décisif sur le chemin de la construction d'une Europe de la défense cohérente et efficace. Tous ici, nous devons partager cette même ambition, ce même espoir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères :

Et ce n'est pas grandir notre liberté de choix et d'appréciation que de s'enfermer dans un prisme aussi dépassé. Pourquoi la France perdrait-elle de sa liberté, voire de son indépendance ? Pourquoi deviendrait-elle plus alignée sur l'Amérique ? C'est avoir bien peu confiance dans notre disposition à peser sur les affaires du monde. Je ne pense pas une seconde qu'elle se tairait lorsque les droits de l'homme sont en cause ou lorsqu'un impérialisme, quel qu'il soit, se manifeste. Et surtout, nous continuerons à affirmer nos convictions : que nous sommes admiratifs de la démocratie ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense nationale et des forces armées :

...up sur ces bancs, tant l'OTAN fait partie d'un « marqueur identitaire de la Ve République » selon l'expression de notre collègue Pierre Lellouche, je considère qu'il s'agit de la meilleure position pour que la France puisse prendre, au regard de l'évolution du contexte géostratégique, toute sa place dans le monde. Beaucoup de choses ont été dites sur les conséquences de cette décision, sur notre indépendance, sur notre identité, sur le poids du symbole que cette démarche revêt. Et ce, à mon sens, pas toujours avec la clairvoyance et la sincérité que ce type de débat suppose. En préambule, il me semble important de rappeler que notre retour dans les instances de l'OTAN est aujourd'hui devenu pour la France non seulement une nécessité politique et militaire, mais surtout la suite logique d'une politiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense nationale et des forces armées :

Je voudrais maintenant souligner combien les risques que cette décision ferait peser sur la France relèvent du fantasme ou, pire, de l'ignorance. L'opposition nous dit qu'en reprenant toute sa place au sein de l'Alliance, la France hypothéquerait son indépendance.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Teissier, président de la commission de la défense nationale et des forces armées :

dont le siège se trouve en Europe et dont les membres sont pour l'essentiel des pays européens. Après avoir mis en doute notre indépendance, l'opposition nous dit aussi qu'en reprenant toute sa place au sein de l'Alliance, la France affaiblirait son identité et sa singularité. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...e qui s'expriment, y compris dans les rangs de la majorité. Monsieur le Premier ministre, la preuve est faite que non seulement vous avez peur du peuple, mais que vous avez aussi peur de votre propre majorité. Le moment est historique et grave. Il s'agit d'un retour en arrière, d'un reniement du temps où la France, par la voix du général de Gaulle, en 1966, avait clairement affiché sa volonté d'indépendance à l'égard des États-Unis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...r de commandement permanent pour la PESD. Or on sait que sans cet état-major, la défense européenne n'a pas d'autonomie et dépend de la planification et des moyens collectifs de l'OTAN pour les opérations lourdes. Par ailleurs, le retour complet dans l'OTAN n'empêchera-t-il pas l'Union européenne de sauvegarder un pôle européen indépendant dans le domaine de l'armement ? Il semble en effet que l'indépendance technologique de l'industrie française et européenne soit remise en cause par cette décision. La réalité est qu'il n'y a pas de volonté des États membres de l'Union européenne d'avoir une défense européenne autonome. Ils ne veulent pas « concurrencer » l'OTAN et préfèrent s'abriter sous le « parapluie » américain pour leur sécurité. Les traités européens spécifient que la politique de défense eu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Soyons nous-mêmes, par la force de nos projets, l'originalité de nos propositions. L'universalisme est au coeur du message de la France. Certains de nos amis, et des meilleurs, considèrent que notre indépendance est menacée. Leur analyse est forte et sincère. Je crois assez en mon pays pour penser que, si nous le voulons vraiment, nous saurons changer l'OTAN, pour le meilleur du monde et pour la grandeur de la France (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Souchet :

...y renonçant, nous nous enfermons dans l'euro-atlantisme et nous y enfermons nos partenaires européens avec nous. La dérive était déjà inscrite dans le traité de Lisbonne, à l'article 42. Il y a donc une vraie cohérence entre la défense du traité de Lisbonne et la réintégration complète dans l'OTAN, mais c'est une cohérence qui ne mène pas au renforcement de l'Europe. C'est la volonté française d'indépendance qui constituait le principal et peut-être l'unique aiguillon en faveur d'une défense vraiment européenne. Si la sécurité de « la famille occidentale » est, comme l'affirme le Président de la République, indivisible, qu'est-ce qui justifie alors de donner à l'Europe les instruments de son autonomie stratégique ? Pourquoi y consacrer des moyens ? La question de la défense européenne risque de ne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionnel Luca :

et qui, seule, fonde de fait l'indépendance nationale. Le vote concerne d'abord et surtout l'ensemble de la politique étrangère de notre pays menée par le Président de la République, lequel a su s'imposer avec brio dans le concert international des chefs d'États qui pèsent sur le cours des événements. Je n'aurais vraisemblablement pas accepté d'approuver la seule réintégration mais, puisque la France conserve la maîtrise de l'arme nucléai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Asensi :

...'OTAN. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.) La participation de notre pays au commandement intégré de l'OTAN marque un tournant aussi radical que dangereux dans la politique extérieure de la France. En aucun cas, ce revirement atlantiste ne permettra de relancer une politique européenne de défense autonome, pas plus qu'il ne renforcera l'influence de la France au sein de l'OTAN ou son indépendance sur la scène internationale. Le retour dans le commandement intégré de l'OTAN est en réalité un blanc-seing accordé aux États-Unis, les contreparties évoquées avec force par le chef de l'État ayant fait long feu. Faut-il rappeler, monsieur le Premier ministre, que l'OTAN a trouvé sa justification dans un contexte d'affrontement de bloc à bloc qui n'est heureusement plus d'actualité ? Comment pou...