1er mars 2017

Proposition de loi N° 4564

visant à réaffirmer le principe de laïcité à toute personne participant aux missions de service public de l'Éducation Nationale

Extrait

Mesdames, Messieurs, Ancrée dans l'histoire française depuis 1905, la laïcité constitue une valeur fondatrice et un principe constitutionnel essentiel de notre République.

Elle participe au bien vivre ensemble dans une société multi-culturelle et mérite à cet égard d'être défendue contre toute atteinte qui pourrait fragiliser notre démocratie.

Parce que l'État républicain, c'est aussi la laïcité, plusieurs textes se sont succédé pour rappeler ce principe fondamental, et ce tout particulièrement dans un domaine sensible et ô combien important : l'Éducation nationale.

En effet, l'école de la République doit non seulement être le premier rempart pour défendre la laïcité mais elle doit en faire la promotion en apprenant à notre jeunesse ses principes et ses valeurs.

C'est ainsi qu'a été adoptée la loi n° 2004 - 228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans...

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1 commentaire :

Le 04/03/2017 à 10:08, Laïc1 a dit :

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Ainsi, « les exigences liées au bon fonctionnement du service public de l’éducation peuvent conduire l’autorité compétente, s’agissant des parents qui participent à des déplacements ou des activités scolaires, à recommander de s’abstenir de manifester leur appartenance ou leurs croyances religieuses ».

Rappelons quand même que la laïcité, c'est l'égalité des citoyens en droits sans distinction de religion, et donc l'Etat ne prend pas en compte la religion du citoyen, même si elle est visible. Si on ne comprend pas ça, ce n'est pas la peine de tenter de faire la loi en France. Et c'est d'ailleurs sur cette disposition constitutionnelle que l'on peut dire que la loi de 2004 contre les signes religieux à l'école n'est pas constitutionnelle, car elle prend en compte la visibilité de la religion pour l'interdire.

Par ailleurs, une fois de plus le problème de la laïcité va échouer sur le voile islamique à l'école, tandis que tous les autre problèmes pratiques attentant pour de bon cette fois-ci à la laïcité (doubles menus confessionnels dans les cantines scolaires, abattage halal ou casher, carrés confessionnels dans les cimetières, circoncision, absence scolaire pour motif religieux, refus de la critique de l'islam en cours d'histoire ou en cours d'éducation civique et morale, article 31 et 35 de la loi de 1905 jamais appliqués, et j'en passe...) ne sont jamais abordés. Lâcheté des élites républicaines, peur de sortir du sujet unique autorisé par la "bien-pensance" médiatique ? D'autres raisons encore ? (électorales ? on peut perdre des voix communautaires sur le sujet du voile à l'école, mais pas sur les autres sujets...)

En revanche, dès qu'il s'agit d'autoriser les crèches catholiques dans les préfectures, alors là la visibilité de la religion dans un lieu où il n'est pas possible qu'elle soit (car la visibilité n'est pas sur le citoyen, mais dans le local républicain lui-même, ce qui n'est pas possible selon le devoir de neutralité religieuse de l'Etat lui-même) n'est plus un problème.

On peut certes et à bon droit détester l'islam, c'est logique à la lecture de certaines sourates du coran, et vu les crimes de masse dus à l'islam, mais pas au point d'avoir une lecture préférentielle et tronquée des textes de lois français.

Si les députés veulent interdire l'islam, qu'ils le fassent en ciblant nommément ce qu'ils veulent interdire, avec des arguments juridiques se rapportant directement au problème dénoncé, mais pas en employant à tort et à travers la laïcité.

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