Intervention de Laurence Rossignol

Séance en hémicycle du 18 janvier 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique familiale

Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes :

…pour accuser un gouvernement d’être responsable du fait qu’il soit né cette année 30 000 bébés en moins et accuser une politique familiale, sur laquelle, c’est vrai, nous ne sommes pas d’accord.

La modulation des allocations familiales a en effet entraîné une diminution des allocations familiales pour moins de 10 % des familles. Les ménages les plus aisés ont effectivement été appelés à contribuer. Les prestations de ceux qui gagnent plus de 6 000 euros nets par mois ont baissé un peu de façon à permettre une augmentation des allocations familiales des familles monoparentales, des familles nombreuses, de l’allocation de rentrée scolaire, tout ce qui permet d’avoir une politique familiale plus juste et plus redistributive.

En ce qui concerne la baisse de la natalité, comment vous le dire ? Les femmes de vingt-cinq à vingt-neuf ans retardent l’âge auquel elles ont leur premier enfant. Aujourd’hui, vous, moi, comme tous les parents, conseillons à nos enfants d’avoir un métier, une situation professionnelle et un couple stable avant de faire un enfant. Les jeunes entrent plus tardivement dans une vie professionnelle stable. C’est l’une des principales raisons de cette baisse de trois centièmes de point.

Je vous rassure, monsieur Breton, nous restons néanmoins les champions de la natalité de toute l’Europe et de tous les pays similaires au nôtre. En Grande-Bretagne, le taux de natalité est inférieur et il a chuté brutalement au cours des dernières années. À part l’Irlande, où il est comparable, aucun pays n’a le même taux que le nôtre.

L’exception française en matière de natalité est là, grâce à une politique familiale de soutien à l’activité professionnelle des femmes et aux nombreuses places d’accueil de jeunes enfants que nous avons ouvertes pendant ce quinquennat.

1 commentaire :

Le 19/01/2017 à 12:26, Laïc1 a dit :

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" Aujourd’hui, vous, moi, comme tous les parents, conseillons à nos enfants d’avoir un métier, une situation professionnelle et un couple stable avant de faire un enfant."

S'il faut miser sur une situation stable pour avoir un enfant, la France sera vite dépeuplée... Il convient plutôt de redonner le moral aux jeunes, et cesser de présenter au lycée la conception sous un angle systématiquement négatif, avec la promotion de l'IVG. Il faut ainsi vanter au lycée les plaisirs de fonder un foyer avec des enfants autour de soi, car tel est le sens et le but de la vie, mais dans la compréhension de la responsabilité parentale.

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