Intervention de Bruno le Roux

Séance en hémicycle du 1er février 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre la radicalisation

Bruno le Roux, ministre de l’intérieur :

Monsieur le député, vous évoquez un problème particulièrement important et vous me permettrez de répondre très précisément à votre question.

D’abord, c’est au printemps 2014, et non en 2016, que Bernard Cazeneuve, sous l’autorité de Manuel Valls, alors Premier ministre, a mis en place un plan décliné en quatre objectifs pour lutter contre la radicalisation non seulement de ceux qui reviennent des théâtres d’opération, mais aussi de ceux qui vivent dans notre pays.

Le premier objectif est la détection des comportements et des situations à risque, par l’instauration d’un numéro vert et du Centre national d’assistance et de prévention de la radicalisation. À ce jour, le numéro vert a permis 5 600 signalements. Le deuxième objectif est la mise en place et la structuration de dispositifs territoriaux dans chacun des départements. Cette question est traitée de façon globale sur tout le territoire. Le troisième objectif est la structuration, au niveau central et à l’échelon national, d’un état-major de prévention de la lutte contre la radicalisation et le terrorisme. Enfin, le quatrième est la professionnalisation de la filière.

Le centre de Pontourny n’est qu’un exemple parmi les nombreux centres expérimentés sur le territoire : en effet, tout comme vous, nous recherchons la façon la plus adaptée de prendre en charge ce genre de radicalisation. Il convient de travailler avec des équipes pluridisciplinaires et des responsables religieux, qui peuvent intervenir, dans le cadre républicain. Je vous confirme que nous évaluerons tous ces centres de façon précise à la fin de l’année scolaire. J’ajoute qu’aucun individu présent dans le centre que vous avez cité n’a posé le moindre problème au niveau local. C’est pour cela que je continuerai à défendre cette expérimentation.

1 commentaire :

Le 02/02/2017 à 09:28, Laïc1 a dit :

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"Il convient de travailler avec des équipes pluridisciplinaires et des responsables religieux, qui peuvent intervenir, dans le cadre républicain. "

Et les responsables religieux vont dire quoi aux jeunes radicalisés ? Que certains versets du coran contreviennent à la loi républicaine, et qu'il est donc inadmissible de les prendre à la lettre ? Que la charia n'est pas supportable en terre républicaine ? Que les hommes et les femmes sont égaux en droit ?

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