Intervention de Arnaud Richard

Réunion du 22 février 2017 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Richard :

Dans cette commission de la vraie vie, comme l'a appelée Jacqueline Fraysse, nous avons tous travaillé en bonne intelligence, et les relations ont toujours été très courtoises. Nous l'avons encore constaté hier soir, le climat est de sérieux et de respect mutuel ; chacun a pu trouver sa place et effectuer un bon travail, au sein d'une législature – vous me pardonnerez ce coup de griffes – que les mots me manquent pour qualifier.

Au-delà de l'éthique, bien entendu, les maîtres mots du travail parlementaire sont à mon sens l'assiduité et la continuité : l'assiduité en commission est un élément déterminant de notre action de législateurs ; quant à la continuité, vous connaissez tous l'opiniâtreté dont chacun doit faire preuve pour être élu, et à quel point le chemin peut être long pour parvenir à défendre ses valeurs.

La présence en commission nous donne la possibilité d'y exercer des responsabilités, et de contribuer à la défense de nos compatriotes. La représentation de nos concitoyens exige que nous agissions avec constance afin d'être dignes du suffrage qu'ils nous ont apporté.

Je reconnais qu'il n'a pas toujours été facile d'être dans la majorité pendant cette législature. L'opposition a joué son rôle de façon sérieuse, et vous avez veillé, madame la présidente, à ce que ses droits soient garantis comme ils l'ont toujours été dans cette commission, que ce soit avec Jean-Michel Dubernard ou Pierre Méhaignerie. J'aurais par ailleurs une pensée, que je sais partagée par tous, pour Gérard Cherpion qui est un pilier de cette commission, et connaît des ennuis de santé.

Ce respect mutuel nécessite du temps pour aller au bout de l'expression de nos différences et de nos confrontations ; ce qui permet souvent de trouver des terrains d'accord.

Il me semble que les trois qualités requises pour l'exercice d'une bonne présidence sont la passion de la fonction et du Parlement – coeur de la démocratie qui nous anime, même s'il est mis à mal ces derniers temps –, le respect et l'ouverture à l'égard de l'opposition ainsi que la capacité à résister à l'exécutif en ne suivant pas toujours ses propositions. Je crois, madame la présidente, qu'au cours de cette législature, vous avez fait preuve de ces trois qualités.

Nous avons effectivement beaucoup travaillé au cours de cette XIVe législature, ce qui est fréquent à la commission des affaires sociales ; il est toujours difficile de porter un jugement sur notre travail, mais je crois que les observateurs extérieurs, qui sont dans cette salle ou qui nous écoutent, pourront le reconnaître.

Je suis très attaché aux travaux d'évaluation, au même titre que les missions d'informations dont certaines ont fait ou feront référence.

Au sein du groupe Union des démocrates et indépendants, singulièrement avec Francis Vercamer, nous avons toujours eu le souci de pratiquer une opposition constructive et combative. Car ce travail de coopération entre les groupes politiques est toujours nécessaire dans une démocratie mature.

Je voudrais remercier celles et ceux qui nous ont permis de réaliser ce travail, en particulier les chefs successifs du secrétariat de la Commission, l'ensemble des administrateurs et des agents. Je remercie encore les coprésidents de la Mission de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale.

J'exprimerai enfin quelques regrets, en forme de propositions pour l'avenir : notre Commission se doit d'entretenir plus de liens avec l'Union européenne, car les textes que nous examinons constituent souvent la transcription de directives européennes.

Je déplore, et vous avez pourtant tâché d'y veiller, madame la présidente, que tous les groupes politiques ne soient pas représentés au sein du bureau de la Commission, et je vous remercie d'avoir bien voulu nous associer à l'ensemble de ses décisions.

Nous examinons le PLFSS dans des conditions exécrables, pour ne pas dire indécentes, alors que les montants en jeu équivalent au budget de l'État, et qu'une vraie loi organique relative aux lois de financement serait nécessaire, afin que le texte soit aussi lisible et compréhensible que le budget de l'État. Ce n'est pas le cas dans notre pays, et je n'incrimine personne, mais il est temps d'ouvrir ce vaste chantier qui couvre les champs du sanitaire et du social.

En outre, il me semble que nous devrions moins légiférer, et davantage contrôler et évaluer afin de généraliser les bonnes pratiques existant dans notre pays ; c'est là une conviction profonde qui m'anime.

Je souhaite à celles et ceux qui siègeront au mois de juin prochain de faire du bon travail dans l'intérêt de nos compatriotes, et de notre système social, qui, s'il est souvent compliqué, n'en mérite pas moins d'être défendu. À toutes et à tous, je souhaite un bel avenir.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion