Intervention de Michel Issindou

Réunion du 22 février 2017 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Issindou :

Je souhaiterais tout d'abord remercier ceux qui nous permettent de travailler dans d'excellentes conditions dans notre Commission : les huissiers à l'accueil, et l'administration. Je veux aussi rendre un hommage tout particulier aux administrateurs, qui sont jeunes, performants, efficaces et nous préparent d'excellents rapports dans des délais souvent très limités. Nous sommes admiratifs de ce travail qui nous permet d'être un peu plus intelligents dans la compréhension des textes que nous abordons.

Nous avons accompli un travail remarquable et considérable sur des sujets de sociétés majeurs ; nous avons revisité toute la sécurité sociale : la santé, le vieillissement, et la famille ainsi que toutes les politiques de l'emploi et de la formation professionnelle ; toutes questions qui intéressent nos concitoyens au premier chef. Nous le constatons aujourd'hui, la campagne pour l'élection présidentielle se joue autour de la sécurité sociale et de l'emploi.

Tous ces sujets que nous avons abordés ensemble relèvent de notre Commission, c'est pourquoi l'exercice est passionnant.

Je considère toutefois que nous avons tendance à trop légiférer, ce qui depuis longtemps est une constante ; de même nous examinons beaucoup trop d'amendements, nous avons passé des journées et des soirées à les traiter par centaines. Certains d'entre eux ne sont pas raisonnables, et nous n'avons pas su nous limiter aux sujets essentiels, car chacun souhaite exprimer ses nuances personnelles, ce qui rend le travail interminable.

Des améliorations pourraient être apportées comme la prise en compte des amendements en amont, ce qui relève des groupes politiques qui devraient effectuer un tri plus sélectif avant les travaux de la Commission. Mais c'est ainsi que nous avons fonctionné au cours de cette législature, peut-être plus que dans la précédente.

Je souhaite remercier la présidente, qui a toujours su être ferme, efficace, directe et franche, toutes qualités parfois surprenantes auxquelles, au demeurant, nous nous sommes tous habitués en les appréciant, car dire franchement ce que l'on pense est une bonne chose.

Nous passons beaucoup de temps ensemble, et une certaine complicité se crée entre collègues, même si, comme on le dit dans les Sud-Ouest, nos débats sont parfois « corrects, mais virils ». Mais cela fait partie du débat démocratique, nous n'avons pas nécessairement la même vision de la société et de là où nous voulons l'amener.

Je souhaite encore évoquer la frustration que peut parfois ressentir l'opposition, et je l'ai entendu de la part des nouveaux, qui se plaignent que leurs amendements et propositions ne sont jamais retenus. Mais cela fait partie du jeu démocratique : il y a un président, un Parlement au sein duquel la majorité est souveraine ; et je peux dire que nous avons ressenti exactement la même chose au cours de la précédente législature, alors que nous étions dans l'opposition. Le président était Pierre Méhaignerie, et nos amendements n'étaient pas plus adoptés que ceux de l'opposition dans la présente législature.

Je vous dis à tous « bon vent », car c'est la dernière fois que je m'exprime devant vous, même si je n'ai pas trente ans de mandat comme Jacqueline Fraysse, mais j'ai décidé de passer à une autre vie. Vous allez beaucoup me manquer, mais, pour être honnête, pas trop (Rires.), je souhaite un beau parcours à ceux qui auront la chance de revenir ; et de continuer dans cette conviction, qui est tout à fait admirable et à laquelle j'ai pris beaucoup de plaisir pendant dix ans.

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