Intervention de Isabelle Le Callennec

Réunion du 22 février 2017 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Il me revient à mon tour de remercier l'équipe du secrétariat de la Commission.

Au sujet de votre présidence, me vient à l'esprit le mot de « caractère ». Vous avez su tisser des liens entre les membres de cette commission qui travaillent énormément, avec beaucoup de passion comme l'a souligné Jacqueline Fraysse. Vous avez aussi su créer entre nous une certaine complicité, ce qu'a relevé Véronique Massonneau.

Au départ, j'avais déposé ma candidature pour la commission des affaires économiques et la commission des affaires sociales, et je suis ravie d'être ici aujourd'hui. Au regard de la portée des textes examinés, et votés ou non par l'opposition, la commission des affaires sociales tient une place éminente. Nous n'avons pas été d'accord sur tout, tant s'en faut, car vous avez revisité un certain nombre de textes ne correspondant pas à nos valeurs, mais nous avons pu avoir de vrais débats.

Nous avons aussi parfois su dégager des consensus, ce qui signifie que, quelle que soit notre couleur politique nous sommes tout à fait capables de nous entendre lorsque l'intérêt général est en jeu.

Au demeurant, la loi travail aura constitué ma plus grande frustration, et je regrette beaucoup que nous n'ayons pas pu aller jusqu'au bout en nous arrêtant à l'article 2 dans l'hémicycle. Cela est d'autant plus déplorable que nous avions des points de convergence, quand bien même d'autres étaient plus clivants.

Ma plus grande satisfaction, et je dois vous en remercier, madame la présidente, est d'avoir pu mener à bien un travail, dont j'espère qu'il sera utile, sur les prématurés et les nouveau-nés vulnérables. À cette occasion un groupe d'études d'une cinquantaine de députés a été constitué, qui ont beaucoup travaillé avec une méthode originale emportant des auditions, mais avec une restitution sous forme de tables rondes à l'intention de nos collègues ainsi qu'aux personnes qui s'étaient déplacées afin que nous puissions les entendre.

Nous avons formulé des recommandations dont j'espère qu'elles pourront être mises en oeuvre dans les mois qui viennent, car, quel que soit le résultat des prochaines élections, nous devrons poursuivre notre mission qui consiste avant tout à améliorer la vie quotidienne de nos concitoyens, ce pour quoi je me suis engagée en politique.

Je forme par ailleurs le voeu qu'au cours de la prochaine législature, nos travaux puissent être plus lisibles et nos décisions plus efficaces. Il faudrait faire moins de lois, et le contenu des décrets d'application devrait nous être communiqué avant leur publication : j'ai plusieurs fois fait observer aux ministres que nous ne pouvions pas faire de chèques en blanc.

Le travail d'évaluation et de contrôle gagnerait à être augmenté ; il est aussi nécessaire d'établir le lien avec la législation européenne. Je n'ai pas comme d'autres la chance d'être membre de la commission des affaires européennes, mais il me semble que nous n'avons pas fait assez d'allers-retours. La semaine dernière, l'audition de Mme Thyssen, Commissaire européenne à l'emploi, aux affaires sociales et à l'insertion, a été très intéressante. J'aurais aimé que nous puissions multiplier ce type de rencontres, qui sont toujours très utiles.

À entendre mes collègues, je constate que des améliorations qui concernent nos travaux et l'ordre du jour restent à apporter au fonctionnement de notre Commission. Je partage d'ailleurs les propos d'Arnaud Viala, qui a souligné combien il est difficile de travailler à la fois sur le PLF et le PLFSS, car nous finançons là des politiques ainsi que leur application financière qui nécessiterait une forte présence des députés.

J'espère que les recommandations que nous venons de formuler seront mises en oeuvre à l'avenir.

Par ailleurs, j'insiste sur le droit d'amendement qui est important. À plusieurs reprises, vous m'avez entendu dire que ce n'est pas parce qu'au cours de la précédente législature nous refusions vos amendements, car vous étiez dans l'opposition, qu'il faut continuer de la sorte. Il me semble qu'il n'y a aucune raison de ne pas accepter des amendements allant dans le bon sens.

Je tire un bilan très positif de ces cinq années au cours desquelles j'ai beaucoup appris, y compris de nos collègues de la majorité, car je considère que l'on doit toujours faire un pas vers la vérité de l'autre. À ce titre, ces années auront été très fructueuses.

J'espère pour ceux qui seront à nouveau élus que nous pourrons poursuivre les travaux de cette commission, qui est absolument majeure à mes yeux, car elle traite de la vie quotidienne.

Je renouvelle mes remerciements à Mme la présidente, grâce à qui la parole a toujours été très libre dans cette commission.

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