Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 21 mai 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Agressions contre les forces de l'ordre

Manuel Valls, ministre de l'intérieur :

Monsieur le député, nous étions en effet hier, avec votre collègue Jacques-Alain Bénisti, à Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, pour rendre hommage à Aurélie Fouquet, policière municipale.

C'est vrai que les forces de l'ordre, policiers, gendarmes – et policiers municipaux, que je ne veux pas oublier –, paient leur engagement parfois de leur vie et souvent de leur intégrité physique. Nous leur devons évidemment soutien et confiance, parce qu'il y a de la violence dans la société.

En 2010, 1 408 militaires de la gendarmerie ont été blessés ; ils étaient 1 439 en 2011 et 1 342 en 2012. Notre société vit donc cette réalité depuis longtemps. Au-delà du soutien et de la confiance, nous y répondons par l'action de la justice, dont je discute souvent avec la garde des sceaux, qui doit être impitoyable à l'égard de ceux (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) qui s'en prennent aux forces de l'ordre.

D'ailleurs, votre collègue Bénisti le disait très justement hier, à l'occasion de cet hommage. Mesdames et messieurs de l'opposition, si vous étiez capables de discernement sur ce sujet, vous pourriez vous rassembler tous contre l'insécurité et la violence. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP. – Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Vous n'avez aucune leçon à donner dans ce domaine, au vu des résultats.

L'une des façons de soutenir la police et la gendarmerie, monsieur le député, c'est de leur donner des moyens supplémentaires. Après une hémorragie dans les effectifs et la suppression de 10 000 postes de policiers et de gendarmes, ce gouvernement créé des postes supplémentaires. La police et la gendarmerie ont besoin de moyens humains, techniques, scientifiques et financiers pour faire face à la délinquance.

Oui, mesdames et messieurs de l'opposition, vous n'avez pas pris vos responsabilités quand vous étiez au pouvoir. Oui, nous, nous les assumons. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. - Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

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