Intervention de Sandrine Doucet

Séance en hémicycle du 23 mai 2013 à 21h30
Projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche — Article 18

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet :

Je ne m'attarderai pas sur les IUT, parce qu'il en a déjà été question et que ce sera encore le cas.

L'article 18 mérite vraiment qu'on lui prête une grande attention, car il aborde le coeur du projet de loi, à savoir la réussite des étudiants. Cette réussite doit se réaliser à deux niveaux : il s'agit, premièrement d'assurer à tous les lycéens un égal accès à l'enseignement supérieur, et deuxièmement de créer une égalité entre les territoires, notamment entre les lycées, dans les conventions qu'ils vont signer avec les établissements du supérieur.

Donner la possibilité aux titulaires d'un bac professionnel ou d'un bac technologique d'intégrer les STS et les IUT, c'est la possibilité de renouveler à tout moment ce qui constitue l'une des armes contre l'échec scolaire, à savoir l'orientation. L'orientation est un ouvrage que les lycéens et tous ceux qui les accompagnent doivent remettre sans cesse sur le métier, après la seconde, après la terminale, mais aussi après le niveau bac + 2.

Le BTS et l'IUT doivent certes contribuer à l'objectif des 50 % d'étudiants accédant au niveau bac + 3, avec une année de licence après le BTS ou le DUT, mais il ne faut pas oublier que des étudiants arrêtent leur scolarité avant le niveau bac + 3 et qu'ils doivent avoir toutes les chances de trouver un emploi. Accompagner les titulaires d'un bac professionnel ou d'un bac technologique dans ces filières, par des quotas qui seront définis avec les IUT, les recteurs et les classes supérieures, c'est aussi leur donner la chance d'une insertion à bac + 2.

J'en viens maintenant à l'égalité entre les territoires. Nous savons très bien que les lycées situés dans des zones périurbaines, dans des zones rurales ou dans des quartiers sensibles n'auront sans doute pas vraiment le choix dans leur conventionnement. Nous allons les inciter à faire ce choix, en demandant que les établissements du supérieur qui ne veulent pas signer de conventions motivent leur avis.

Pourquoi y tenons-nous ? Parce que ces conventions font l'objet d'un bilan, examiné en conseil d'administration dans les lycées. Pour les enseignants et les équipes pédagogiques, pour les élèves et leurs familles, ainsi que pour les élus et les représentants, ces conventions sont donc parfaitement lisibles et donnent à voir l'inscription de l'établissement dans son territoire académique. On est donc en train de définir le cadre précis, qui va favoriser l'égalité des places et des chances des étudiants, mais aussi l'égalité des territoires dans notre système d'éducation.

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