Intervention de Jean Grellier

Réunion du 3 avril 2013 à 11h00
Commission d'enquête chargée d'investiguer sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Grellier, président :

Nous accueillons, ce matin, M. Gérard Glas qui dirige Tata Steel France Rail SA, une filiale du conglomérat industriel et commercial indien Tata, un « géant » qui emploie près de 450 000 salariés dans le monde. Je vous avais rencontré, Monsieur le président, en préparant mon avis sur le budget de l'industrie parce que le président de la commission des affaires économiques, François Brottes, m'avait demandé de porter une attention particulière à la sidérurgie.

Il s'agit, pour le groupe Tata, d'une activité centenaire, devenue plus importante encore depuis le rachat en 2007 du groupe Corus – dirigé à l'époque par Philippe Varin, qui est aujourd'hui à la tête de PSA –, issu lui-même de la fusion en 1999 entre British Steel et le néerlandais Hoogovens. Depuis, la présence européenne du groupe Tata s'est renforcée avec le rachat, en 2008, des constructeurs Jaguar et Land Rover, jusque-là propriété de Ford, illustrant ainsi la dimension prise par le processus de mondialisation.

Tata Steel possède une importante usine en France implantée sur les communes d'Hayange et de Nilvange, proche du site d'ArcelorMittal à Florange. Elle marche plutôt bien puisque le groupe Tata y a investi quelque 50 millions d'euros au cours des trois dernières années. Spécialisée dans le ferroviaire et la fabrication de rails, elle s'est lancée notamment la production de rails de 108 mètres de long, alors que les rails mesurent traditionnellement de 36 à 72 mètres

Le parcours professionnel de M. Glas retient tout spécialement notre attention. Il est un homme des métiers de la sidérurgie et joue aussi un rôle important au sein de la filière ferroviaire, notamment au sein de la Fédération des industries ferroviaires (la FIF), dont il dirige le groupement « Infrastructure ».

Sous la précédente législature, une commission d'enquête, présidée par Alain Bocquet, qui est aujourd'hui notre rapporteur, s'était consacrée aux industries ferroviaires. Nous avions alors particulièrement encouragé la structuration de cette filière qui reste un de nos points forts industriels. Vous aurez ainsi l'occasion de nous dire, Monsieur le président, si notre précédent travail allait dans la bonne direction et, évidemment, s'il vous parait possible de faire émerger une véritable filière européenne de la sidérurgie.

Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je vous demande de prêter serment.

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