Intervention de Gérard Glas

Réunion du 3 avril 2013 à 11h00
Commission d'enquête chargée d'investiguer sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement

Gérard Glas, Président directeur de Tata Steel France Rail SA :

Le coût est optimisé par les effets de massification et par la régularité des volumes et des flux. Nous travaillons avec DB Schenker, ex EWS, l'un des principaux opérateurs de transport ferroviaire en Angleterre.

En Europe, nous avons six concurrents principaux : ArcelorMittal est implanté à Gijón dans les Asturies. L'usine bénéficie d'une capacité de production équivalente à la nôtre, environ 300 000 tonnes – le marché national espagnol est atone en raison de la crise, ce qui pousse ce redoutable concurrent à l'international. ArcelorMittal possède également une usine à Katowice en Pologne qui fournit principalement les marchés d'Europe de l'Est. Cette usine livre peu en France mais elle est très présente en Allemagne par exemple. Lucchini est dans une situation financière très difficile, sa dette atteindrait 700 millions d'euros. Lucchini est soutenu par son client domestique, RFI (chemins de fer italiens), par le biais d'importantes commandes sur le moyen terme. Moravia Steel, une société tchèque, qui est aussi grande exportatrice, est peu présente en Europe de l'Ouest, essentiellement pour des raisons de coûts logistiques. Enfin, notre plus sérieux concurrent reste aujourd'hui, Voestalpine. Cette société possède une unité de production à Donawitz en Autriche, qui fabrique environ 500 000 tonnes de rails par an. Voest Alpine se positionne sur les mêmes segments de qualité, de produits et de marchés que Tata Steel France Rail. Le chiffre d'affaires de Voestalpine qui correspond à l'activité ferroviaire est beaucoup plus important que le nôtre en raison d'activités complémentaires comme la production d'appareils de voie et du fait de nombreuses filiales à l'étranger. Enfin Voestalpine possède une autre usine à Duisbourg (Allemagne) rachetée il y a quelques années à Thyssen. Cette usine doit fermer à la fin de l'année par manque de compétitivité.

Nous avons souffert il y a quelques années d'une pyramide des âges totalement déstructurée en raison de la mise en place des différents plans d'aide au départ au titre des conventions CGPS et CPS de la sidérurgie française dans les années 1990. Nous avons été amenés à renouveler près de 40% de nos effectifs et nous sommes fiers de dire aujourd'hui que nous employons beaucoup de jeunes. L'âge moyen de notre effectif se situe aujourd'hui autour de 40 ans.

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