Intervention de Georges Duval

Réunion du 22 mai 2013 à 11h00
Commission d'enquête chargée d'investiguer sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises et européennes dans la crise économique et financière et sur les conditions de leur sauvegarde et de leur développement

Georges Duval, président d'Aubert & Duval et d'Erasteel :

Je n'ai pas suivi les développements du plan acier européen.

En matière de droits de douane, il y a quelques années, nous avons été lourdement pénalisés aux États-Unis parce que des concurrents s'étaient plaints de dumping ; non seulement cela nous a coûté très cher, mais la pénalité versée au concurrent l'a renforcé. Il est évident que la Commission européenne n'en fait pas assez pour nous protéger du dumping de nos concurrents asiatiques. Les Chinois pratiquent le protectionnisme, alors que nous, sous prétexte de défendre le consommateur, scions la branche sur laquelle il est assis. En cas de dumping manifeste, il est normal de fixer des droits de douane ; quant au risque de rétorsion, aux hommes politiques de trouver le moyen de l'éviter.

Dans la formation, c'est l'image de l'industrie qui est en jeu. Nous exerçons un métier passionnant qui s'ancre dans le concret et non dans le virtuel, j'en veux pour preuve ma formation d'ingénieur et non de financier. Malheureusement, les médias n'insistent que sur les problèmes de l'industrie, que la concentration des effectifs rend certainement plus visibles que ceux des petites sociétés de service où les licenciements passent inaperçus. À l'inverse, ils ne montrent rien des choses extraordinaires que l'on y fait, cette absence de valorisation expliquant le manque de motivation des jeunes. Le corps enseignant devrait également se mobiliser et venir constater dans nos usines que l'industrie n'en est plus à l'époque de Zola.

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