Intervention de Bernard Cohen-Hadad

Réunion du 5 juin 2013 à 10h00
Commission des affaires économiques

Bernard Cohen-Hadad, président de la commission « financement des entreprises » de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises, CGPME :

Au contraire, ils sont plutôt plus qualifiés, mais le fil est coupé entre eux et nous : ils connaissent insuffisamment les réalités de l'entreprise. Bien peu de conseillers clientèle ont effectué un stage dans une PME. Le resserrement du lien entre la Nation et l'entreprise a encore du mal à trouver une traduction concrète au niveau des agences.

Ne négligeons pas non plus l'aspect humain : une entreprise ne se réduit pas à son dossier fiscal et à des chiffres ! C'est d'abord un projet humain, et sa vie n'a rien d'un long fleuve tranquille. Elle peut connaître des difficultés conjoncturelles, mais il faut voir au-delà : sa situation, alarmante en mars, peut fort bien se redresser en octobre, avec l'arrivée de commandes, et cela ne constitue donc pas une raison de la pénaliser pour toute l'année. C'est pourquoi nous faisons souvent appel au médiateur afin qu'il fasse valoir ce point à nos interlocuteurs.

Cela étant, le dialogue suppose avant tout la transparence : transparence de la comptabilité et transparence sur la situation de l'entreprise en général. Nous encourageons donc nos adhérents à ne rien cacher à leur banquier et à étayer au mieux leurs dossiers. Il reste que nous déplorons toujours le manque de réactivité des banques – leurs délais de réponse restent assez souvent excessifs – ainsi que la persistance de la suspicion à l'égard des entrepreneurs : il faut cesser de penser que les difficultés des chefs d'entreprise sont de leur fait, comme s'ils n'étaient pas confrontés à une crise de plus en plus dure.

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