Intervention de Jean-Marc Ayrault

Séance en hémicycle du 2 octobre 2012 à 15h00
Déclaration du gouvernement en application de l'article 50-1 de la constitution sur les nouvelles perspectives européennes et débat sur cette déclaration

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, mesdames et messieurs les députés, au lendemain du plus effroyable des conflits qu'a connus notre continent, des hommes de bonne volonté et de hautes vues ont su dépasser les vieilles haines et poser les fondements de l'Europe unie. Leur engagement sans faille, parfois brillant, souvent humble, a permis à nos vieux pays divisés de retrouver, dans l'entente et la solidarité, la paix et le progrès. D'autres ont repris le flambeau et l'Europe s'est construite peu à peu, avec des fulgurances, beaucoup de compromis, des blocages et des avancées.

Les peuples ont adhéré à ce vaste projet ; parfois, ils ont refusé la voie qui leur était proposée. Il y a eu des moments d'enthousiasme et des moments de désenchantement. À chaque étape, la même question a ressurgi : à quoi cela sert-il ? Certains, favorables à l'union de l'Europe, se demandent cependant si cette union se construit sur les bonnes bases. D'autres vont jusqu'à remettre en cause la construction européenne dans son principe même.

Ces questions, mesdames et messieurs les députés, je ne les fuis pas. Ces doutes, je ne les ignore pas. Je veux y répondre, en vous faisant part d'une certitude et d'une volonté.

Ma certitude, c'est que sans l'Europe, nous serions isolés et faibles.

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