Intervention de Jean-Pierre Barbier

Réunion du 17 juillet 2013 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Barbier :

Parmi les sources d'économie évoquées ce matin, le médicament représente 22 milliards des 175 milliards des dépenses de l'ONDAM, soit 12,5 %. Sur les 2,4 milliards d'économies proposées, 750 millions proviennent du médicament, soit 30 % de l'effort. Le médicament constitue donc votre première cible.

Ceci se situe dans la continuité d'un mouvement de plusieurs années, marqué en 2012 par le recul historique des dépenses en matière de médicament de 0,8 % alors que l'on constate une progression de 3,4 % en Allemagne.

Cette logique ne rencontre-t-elle pas aujourd'hui sa limite ? Comment maintenir une régression en France alors que la dépense progresse en Europe ? Comment tenir compte de la progression de la durée de vie ou de l'apport des nouvelles molécules ?

Concernant le service médical rendu, il me semble que vous ne parlez pas assez des effets secondaires : pourtant les statines par exemple sont plus confortables pour le patient que les fénofibrates.

Concernant les nouvelles molécules, l'exemple des anticoagulants me semble parlant : d'après l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, sur 14 millions de boîtes d'anticoagulants de type AVK vendues, on compte seulement 160 000 boîtes de nouveaux anticoagulants et la courbe de progression n'est pas alarmante.

Vous parlez souvent des revenus des professionnels mais en matière de médicaments il s'agit de revenus d'entreprises dans l'industrie, les laboratoires ou chez les grossistes : aujourd'hui les marges de manoeuvre des entreprises du médicament sont atteintes et nous risquons de connaître de graves difficultés.

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