Intervention de Gérard Bapt

Réunion du 17 juillet 2013 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Bapt :

Je reprends les propos tenus par M. Christian Paul sur le médicament. Le rapport de la CNAM enrichit notre réflexion et propose des voies d'action. Je témoigne cependant d'un sentiment d'exaspération devant l'opacité des décisions du comité économique des produits de santés (CEPS). Il fut un temps où des parlementaires étaient membres de ce comité. Je suis impatient que les recommandations de la Haute Autorité de santé soient suivies par les prescripteurs. Nous avons tous en mémoire l'épisode des contraceptifs oraux combinés. Le Lucentis posait un problème de prescription autant qu'un problème de prix. Administré en deux séries de trois injections, il est efficace les deux premières années. Je rencontre des patients qui ont subi dix injections. Les laboratoires adoptent des stratégies de contournement des recommandations de la Haute autorité en offrant parfois des médicaments princeps aux hôpitaux, ce qui soulage leurs budgets mais qui est sans incidence sur le coût des mêmes médicaments prescrits en ville. Est-ce que l'alignement du prix des médicaments sur le tarif correspondant au service médical rendu (SMR) ou bien sur celui du médicament le moins cher de leur classe thérapeutique ou bien encore la limitation du prix du médicament princeps par rapport à celui de son équivalent générique sont des dispositions de nature législative ? Pourra-t-on imposer au comité économique des produits de santé ces mesures qui sont de bon sens et particulièrement efficaces dans la lutte contre les rentes de situation, si le Gouvernement ne nous précède pas dans cette voie ?

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