Intervention de Thierry Repentin

Séance en hémicycle du 11 septembre 2012 à 15h00
Création des emplois d'avenir — Présentation

Thierry Repentin, ministre délégué chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage :

L'objectif est que les branches principalement concernées par les emplois d'avenir fassent des jeunes en emplois d'avenir une cible prioritaire de la feuille de route de leurs organismes paritaires collecteurs agréés, que ce soit durant l'emploi – grâce, par exemple, à la période de professionnalisation – ou à l'issue de celui-ci, grâce au contrat de professionnalisation. Nous allons également discuter du sujet au niveau interprofessionnel avec le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels.

Les régions sont également d'ores et déjà nos interlocuteurs privilégiés. En effet, nous entendons capitaliser sur leurs expériences réussies en matière d'emplois tremplins, en particulier sur l'élaboration d'une offre de formation préqualifiante ou qualifiante. Celle-ci doit être organisée de manière suffisamment souple pour qu'elle puisse être suivie par le jeune pendant son emploi, notamment s'il ne travaille pas à temps plein.

De même, le Gouvernement souhaite que l'offre de contrats d'apprentissage à l'issue de l'emploi d'avenir soit organisée au plan régional. C'est aussi, je crois, le voeu de votre assemblée. Nous y reviendrons dans le cours du débat.

Grâce aux exigeantes conditions de pilotage que nous mettons en place, grâce au dialogue engagé dès la grande conférence sociale de juillet dernier, l'accès à la qualification des jeunes constitue un volet consubstantiel des emplois d'avenir. Soyez assuré de ma détermination à ce que cette obligation de formation liée à l'emploi d'avenir soit effective et à ce que tous ceux qui peuvent aider à sa mise en oeuvre soient mobilisés.

Finalement, en écoutant certains élus de l'opposition, j'ai l'étrange sensation que les exigences qui s'expriment pour nous demander que l'emploi d'avenir comporte un volet formation traduisent le regret de ne pas avoir fait au cours des dix dernières années ce que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault et la nouvelle majorité s'apprêtent à faire aujourd'hui, moins de quatre mois après la constitution du Gouvernement. (Murmures sur plusieurs bancs du groupe UMP.)

À cette frustration de ceux qui connaissent bien le sujet, n'ajoutez pas le regret ou le remord que vous pourriez avoir demain de ne pas vous être associés à cette belle avancée pour les jeunes de notre République ! Ce projet de loi constitue en effet la première traduction concrète du droit d'accès à la qualification pour tous qui est une priorité de ma feuille de route pour une politique de formation professionnelle attentive aux besoins de chacun et, dans ce cas précis, de la jeunesse de France. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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