Intervention de Jean-Frédéric Poisson

Séance en hémicycle du 11 septembre 2012 à 15h00
Création des emplois d'avenir — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Frédéric Poisson :

Évitez plutôt de me donner deux chiffres différents à une semaine d'intervalle – mais je reviendrai sur cette question.

Je dois ajouter que ce chiffre ne donne pourtant pas la pleine mesure du poids que les contrats d'avenir font peser sur la dépense publique prise dans son ensemble.

Les contrats d'avenir consistent à procurer une qualification professionnelle dans un délai de trois ans à des personnes qui n'en ont pas. Cette entreprise déjà fort compliquée ne peut pas aboutir sans que les employeurs des jeunes concernés consacrent à leur formation qualifiante des dépenses annuelles importantes. Dès lors, 150 000 jeunes en contrats d'avenir bénéficiant chacun d'une dizaine de jours de formation par an – et c'est un minimum – constituent une charge supplémentaire pour les dépenses publiques que j'évalue pour ma part à 600 millions d'euros environ par an. Je pense – mais nous attendrons les débats pour clarifier ce point – que ce dispositif coûtera au budget de l'État environ 2,5 milliards d'euros par an.

Je ne prétends pas, madame la présidente de la commission des affaires sociales, qu'il faille absolument y renoncer au seul motif que cela coûte de l'argent. Mais la première des choses devrait être que le Parlement soit informé précisément de l'impact de ce dispositif sur le budget de l'État.

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