Intervention de François Sauvadet

Séance en hémicycle du 22 février 2013 à 15h15
Élection des conseillers départementaux des conseillers municipaux et des délégués communautaires et modification du calendrier électoral — Article 23, amendement 880

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Sauvadet :

Pourquoi voudriez-vous que je le retire, monsieur le président ? Ce n'est pas parce qu'on avance un peu qu'il faut donner quitus au Gouvernement d'une réforme qui va tuer les territoires ruraux ! Non, il n'est pas retiré : je vais même le défendre avec engagement.

Il vise à considérer que le redécoupage devra tenir compte des limites des cantons existants. Pourquoi ? Parce que nous avons une grande tradition. On ne fait pas table rase du passé en imaginant une France nouvelle qui ignorerait les solidarités que nous avons tissées en deux siècles d'histoire dans les cantons, qui ont marqué de leur empreinte l'organisation territoriale et la façon de travailler ensemble. Je vois bien que vous voulez dessiner une nouvelle France socialiste, monsieur le ministre, mais on ne peut faire table rase de tout ce qu'il y a eu par le passé.

Tenir compte, dans votre redécoupage, des cantons tels qu'ils existent, reviendrait à reconnaître ce qui a forgé pendant deux siècles notre histoire, et ce qui sous-tend les relations entre les communes depuis des années. Je préside pour ma part une petite communauté de communes et je vois mal mon canton redécoupé en deux sans qu'on tienne compte de cette tradition de travail que nous avons su tisser.

Je vous sentais sur la bonne voie, monsieur le ministre, mais vous écoutez beaucoup le parti socialiste et je ne voudrais pas que cette réforme se réduise à un dialogue exclusif entre le parti socialiste et lui-même. Aussi, si vous pouviez écouter mon argument et retenir cet amendement de bon sens, vous reconnaîtriez qu'en deux siècles, je le répète, se sont noués des liens de solidarité forts entre des cantons que vous voulez redécouper à votre main.

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