Le groupe socialiste, qui décide seul d'un mode de scrutin, peut-il souffrir que nous puissions nous exprimer ? J'ai, en effet, l'impression que la démocratie est, pour lui, une souffrance !
Monsieur le ministre, vous organisez du désordre territorial. Un conseiller départemental – ce n'est pas gênant en soi que vous ayez décidé de le nommer ainsi, si ce n'est que cela coûtera cher – est un animateur de son territoire. Il fédère, il est l'interlocuteur des élus locaux, des maires qui vont le voir pour lui présenter leurs projets et lui demander de l'aider dans cette ingénierie financière particulièrement complexe dans notre pays du fait de ce millefeuille souvent dénoncé par nos compatriotes. Lorsqu'ils découvriront en plus que dix ou douze cantons n'en formeront plus qu'un et que de surcroît deux personnes seront leurs interlocuteurs, bonjour les dégâts ! Qu'en sera-t-il, monsieur Da Silva, vous qui êtes un élu local et qui exercez votre mandat indépendamment de votre colistier, si vous ne souhaitez pas soutenir un projet qui intéressera au contraire l'autre membre du binôme ? Ce que vous faites est très grave.