Intervention de Alain Vidalies

Séance en hémicycle du 11 septembre 2013 à 15h00
Transparence de la vie publique — Motion de rejet préalable

Alain Vidalies, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement :

Au contraire, le courage de cette majorité et de ce Gouvernement est d’avoir tiré toutes les conséquences qui s’imposaient et d’avoir inscrit ce débat à l’ordre du jour. De ce point de vue, vous auriez dû être plus prudent dans votre démonstration.

Sur le fond, nous sommes d’accord, de même que sur les objectifs que vous avez rappelés. Heureusement, personne n’a jamais attaqué les exigences qui sont les nôtres. S’agissant de vertu républicaine, nous reconnaissons que nos objectifs étaient partagés, mais il est impossible d’en rester là. Si nous divergeons à ce point, c’est parce que vous considérez qu’il n’y a pas à répondre à une question pourtant dramatique : comment essayer de combattre le soupçon et de réagir à ce constat terrible et répété par tous les sondages selon lesquels l’opinion publique pense que plus de 80 % des parlementaires sont corrompus ? On aurait spontanément tendance à ignorer un tel reproche ou à protester, mais c’est la question de la crédibilité de la parole publique qui est posée. On pourrait aussi dire, à l’instar de M. Geoffroy, que ce sentiment est provoqué par la presse, mais dans tous les cas, les seuls qui peuvent apporter une réponse à cette question, c’est nous. Nous pouvons l’ignorer et la trouver détestable, mais une réponse est nécessaire, car ce sont ces textes de loi qui permettront que ce que nous disons, vous et nous, sur d’autres sujets, soit écouté. Aujourd’hui, le problème n’est pas tant d’être entendus dans nos divergences que d’être écoutés en tant que responsables publics. Là est toute la gravité de ces textes.

Le travail mené par la majorité s’inscrit parfaitement dans nos conceptions, que vous n’étiez d’ailleurs pas si loin de partager. Nous attendrons la décision du Conseil constitutionnel, mais je peux d’ores et déjà vous dire que le Gouvernement a été très à l’écoute du travail effectué par la majorité et que rarement un texte parlementaire aura à ce point été travaillé en collaboration. Notre majorité ne veut pas de la transparence pour la transparence, mais d’une transparence comme garantie de la démocratie. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et écologiste.)

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