Intervention de Gérard Charasse

Séance en hémicycle du 9 octobre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en centrafrique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Charasse :

Monsieur le président, ma question s’adresse à M. le ministre des affaires étrangères.

Monsieur le ministre, la situation en République Centrafricaine est préoccupante. J’ai déjà évoqué cette situation en commission, mais aujourd’hui ce sont les responsables de l’ONU qui s’alarment et demandent de « prendre d’urgence des mesures pour protéger les populations contre les risques d’atrocités. »

Cet appel vient comme une réponse au « cri d’alerte » que notre pays a émis le 24 septembre devant l’Assemblée générale de l’ONU par la voix du Président de la République, mais aussi comme un terrible signe d’impuissance. En effet, cette demande est officiellement adressée au Gouvernement d’un pays où l’État n’existe plus, l’ONU annonçant, dans le même temps, la délivrance d’un mandat d’expert indépendant pour y examiner la situation des droits de l’homme ; cet expert serait nommé en mars 2014.

Devant les exactions et les atteintes au droit des gens, dont je recueille des récits quasi quotidiennement, nous devons faire autre chose que commenter, surtout lorsqu’on constate qu’émerge une nouvelle zone de non-droit et que pourrait ainsi se former un arc de cercle composé des Shebab, d’AQMI et de Boko Haram, allant de l’Océan indien à l’Atlantique.

Monsieur le ministre, je sais que la France a pris l’initiative de déposer devant le Conseil de sécurité une proposition de résolution qui sera soumise au vote demain.

Quelle analyse le Gouvernement fait-il de cette situation et quel rôle la France peut-elle jouer, avec la société civile centrafricaine et la diplomatie parlementaire, pour rechercher une sortie à une crise dont les conséquences dépassent largement les frontières de ce pays ?

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