Intervention de Bernard Accoyer

Séance en hémicycle du 9 octobre 2013 à 15h00
Garantir l'avenir et la justice du système de retraites — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer :

Dans ces conditions, madame le ministre, on ne peut que regretter l’absence de deux missions très importantes. La première consisterait à fixer l’âge légal de départ en retraite en fonction de toutes les variables. L’augmentation de l’espérance de vie de plus de trois mois chaque année, qui est un bonheur, y conduit dans le monde entier. Vous-même, madame le ministre, annoncez soixante-deux ans à Paris et soixante-six ans à Bruxelles. Le deuxième problème, qui est beaucoup plus sérieux, c’est l’absence d’attention particulière portée à l’inégalité qui caractérise la composition des instances chargées de réfléchir à l’évolution de notre système de retraites.

À l’évidence, il existe un déséquilibre, dont souffre notre démocratie, entre la sociologie de nos assemblées et le pays réel. La réforme des retraites, comme d’ailleurs tout ce que fait ce gouvernement, présente un tel déséquilibre. Les bénéficiaires du régime général sont sous-représentés dès la conception de la réforme. Une telle insuffisance est d’une extrême gravité et devrait être corrigée, surtout quand on sait que l’espérance de vie à la retraite d’un bénéficiaire du régime général est de 17,7 ans alors que celle d’un bénéficiaire d’un régime spécial est de 27,7 ans.

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