Intervention de Cécile Untermaier

Séance en hémicycle du 18 septembre 2013 à 15h00
Redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

Nos territoires ont subi des fermetures de sites qui ont été de véritables traumatismes, pour reprendre les termes du président Brottes, à la fois pour les salariés, les habitants et les élus concernés. Plus de 750 000 emplois industriels, ainsi que l’a précisé mon collègue, ont été perdus en dix ans dans notre pays, du fait d’une déréglementation et d’une logique exclusivement financière qui conduit à favoriser les intérêts financiers de très court terme et à sacrifier les stratégies à long terme de développement des entreprises et des filières industrielles.

Cette financiarisation a détruit notre outil industriel, nos entreprises et nos emplois. Il était de notre devoir de réagir parce que l’État, ainsi que le disait Clotilde Valter, doit être le protecteur des entreprises et des salariés. La présente proposition de loi constitue une issue indispensable à la crise du tissu industriel français et une réponse à la spéculation financière effrénée de ces dernières années. Ce qu’instaure cette loi aurait dû être adopté depuis des années au lieu de ce laisser-faire économique destructeur et ravageur.

Cette grande réforme s’effectue dans le respect de la Constitution et ne porte aucune atteinte aux libertés publiques, ainsi que le précise l’avis du Conseil d’État auquel a été soumise cette proposition de loi. Il ne s’agit pas ici de limiter la liberté d’entreprendre ni même le droit de propriété, mais il s’agit de faire en sorte que les acteurs économiques utilisent les droits et libertés dont ils disposent d’une manière utile, éthique et solidaire pour le territoire sur lequel ils sont implantés, tant vis-à-vis de leurs salariés que des élus locaux qui se démènent pour enrichir et développer leur collectivité.

C’est donc au nom de la volonté de la majorité politique en place aujourd’hui en France, que je vous demande, mesdames et messieurs les députés, de rejeter cette motion déposée par l’opposition, afin de remplir notre devoir de refonte et de responsabilisation de l’économie française. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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