Intervention de Michel Liebgott

Séance en hémicycle du 18 septembre 2013 à 15h00
Redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Allons à présent un peu plus loin. Effectivement, Arnaud Montebourg, lors du débat qui a animé les médias, avait obtenu ces deux mois, que nous souhaitons également obtenir aujourd’hui par le vote de cette loi. Malheureusement, il aurait fallu investir300 à 400 millions à Florange ; seul un projet européen aurait pu nous permettre de réaliser cette opération. Ce projet européen n’a pas abouti, parce qu’il relevait d’une législation sur le CO2 ; et le CO2 ne valant plus grand-chose, il n’apparaissait plus utile ni réaliste. Cela étant, la pression exercée sur le groupe ArcelorMittal a permis des investissements considérables dans ce qui reste du site Florange, qui reste très performant : vingt-sept millions d’euros y ont déjà été investis et 109 millions supplémentaires le seront d’ici à la fin de l’année.

Peut-être atteindrons-nous la somme de 250 millions d’euros, bien au-delà des termes de l’accord entre le Gouvernement et ArcelorMittal. Cela n’aurait jamais été possible sans négocier avec le groupe ArcelorMittal en le mettant sous pression. En outre, sur le plan social, comme je l’ai dit tout à l’heure, chacun a aujourd’hui un travail, ou à défaut pourra partir à la retraite dans de bonnes conditions.

En conclusion, la vallée de la Fensch et la sidérurgie lorraine en général, comme l’a rappelé le président Grellier, ne sont pas confrontées à un problème de fermeture mais plutôt à un problème d’embauche. Dès l’an prochain, il faudra embaucher entre vingt et trente personnes, ce qui ne sera pas forcément évident car il faut trouver les compétences. Cela peut paraître paradoxal, mais c’est ainsi, comme dans l’ensemble de la métallurgie française.

Nous avons également conscience d’être à la pointe de la recherche : c’est l’un des principaux points de conclusion de la commission d’enquête sur la sidérurgie. Enfin, peut-être nous faut-il être plus offensifs en termes de politiques publiques. Nous le sommes aujourd’hui pour la préservation de l’emploi, peut-être nous faut-il l’être également en matière de protectionnisme, que d’autres pays pratiquent plus que nous, comme l’a constaté la commission d’enquête sur la sidérurgie en France et en Europe.

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