Intervention de Alain Marty

Séance en hémicycle du 30 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Défense

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marty, rapporteur pour avis de la commission de la défense nationale et des forces armées :

L’annonce faite la semaine dernière à Castelnaudary est à saluer.

Pour 2014, les crédits de fonctionnements s’élèvent à 817 millions d’euros. Il convient cependant de préciser que sont notifiés pour 2014 des marchés forfaitaires pluriannuels pour le gaz et pour l’électricité – ils représentent respectivement 77 et 41 millions d’euros – pour la période 2015-2017.

Lors de la réunion de la commission élargie, j’ai souhaité appeler l’attention du ministre sur les systèmes d’information du ministère : je pense à la création d’un système d’information ressources humaines unique et à celle du logiciel DAD pour la gestion des pensions et des accidents du travail. Il est important que le basculement vers ces nouveaux systèmes se fasse en toute sécurité. Nous connaissons les conséquences du logiciel Louvois. Il ne faudrait pas que ces nouveaux systèmes informatiques posent les mêmes problèmes.

Il est des aspects plus préoccupants. Le secrétaire général de l’administration a insisté sur la manoeuvre RH qui sera délicate. Réduire les soutiens de 14 500 postes sera un exercice excessivement difficile.

Nous avons également des marges de manoeuvre réduites sur le plan des infrastructures, puisque nous devons faire face à l’arrivée de nouveaux matériels, rénover les infrastructures qui sont vieillissantes et améliorer les conditions de vie de nos militaires.

Telles étaient les remarques que je souhaitais faire au sujet du programme 212 et des quatre actions du programme 178.

De manière plus générale, je souhaite éviter la polémique sur les questions de défense : c’est une attitude chère au ministre. Je tiens ici à saluer l’action de ce dernier : je respecte son engagement. J’ai même l’honnêteté de le féliciter quand il parvient à obtenir des arbitrages favorables à nos armées auprès du chef de l’État ou de Bercy. Mais lui et moi pouvons avoir des analyses divergentes sur la situation actuelle.

À cet égard, la nouvelle diminution des effectifs de 23 500 personnels en plus des 10 175 emplois qui restent à supprimer au titre de la précédente loi de programmation militaire me préoccupe. Cette nouvelle réduction risque de mettre sous tension nos capacités miliaires. Je note que le ministère de la défense a été exemplaire dans la conduite des réductions d’effectifs. Fallait-il aller au-delà ? Je regrette la réduction de nos forces opérationnelles, qui perdent une brigade et passent de 72 000 à 66 000 hommes, soit un militaire opérationnel pour 1 000 habitants.

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