Intervention de Francis Hillmeyer

Séance en hémicycle du 30 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Défense

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Hillmeyer :

Qu’en est-il de notre maintien en condition opérationnelle – MCO ?

La loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit de supprimer 23 500 postes en plus des 54 000 prévus dans la précédente loi de programmation militaire. Je saisis l’occasion pour défendre, monsieur le ministre, la Brigade Franco-Allemande, qui risque de se voir amputée du 110e régime d’infanterie basé à Donaueschingen. « Ce serait le mauvais message au moment où la politique européenne de défense prend forme » a déclaré l’un de nos collègues parlementaires allemands.

Certes, me direz-vous, la BFA est difficilement employable, mais là aussi il ne s’agit que d’une volonté politique, les militaires étant prêts à tout engagement dans le cadre de leurs missions.

Revenons par ailleurs sur le moral de nos troupes : de retour en France, ils retrouvent des casernes qui nécessitent plus qu’un ravalement de façade. Je tiens à saluer vos récentes annonces, monsieur le ministre, relatives à un déblocage exceptionnel de 30 millions d’euros pour améliorer le fonctionnement des bases de défense. Pensez également aux gendarmes qui peinent à boucler leurs budgets de fonctionnement et d’équipement.

Vous nous répondrez, monsieur le ministre, que la baisse du budget de la défense est une donnée commune à de nombreux pays européens, mais nous devons réfléchir globalement : l’Europe est bel et bien le seul continent dont les dépenses militaires baissent. Cette erreur peut nous être préjudiciable.

Le groupe UDI croit fermement en l’Europe de la défense. La mise en commun des moyens conduirait à la formation d’un ensemble réellement puissant, capable de prendre toute sa place sur la scène internationale, mais également source d’économies réfléchies et pertinentes. Il vous appartient de prendre des initiatives pour jouer enfin le rôle moteur qui doit être le nôtre auprès de nos partenaires européens. Les députés du groupe UDI sont tout à fait conscients de la difficulté de la période pour la défense et du poids écrasant des contraintes budgétaires nationales mais l’angoisse dans les armées et l’industrie de la défense est telle qu’ils déplorent que ce budget n’y réponde pas. C’est donc avec amertume qu’ils ne pourront voter ce budget.

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