Les ZSP ont avant tout une vocation opérationnelle. La concentration des moyens humains et financiers sur un territoire ciblé et les efforts consentis pour une meilleure coordination de toute la chaîne d'intervention convergent vers un objectif : déraciner la délinquance dudit territoire, rétablir l'État de droit, améliorer les conditions de vie et de sécurité des habitants. On peut donc penser que le dispositif est limité dans le temps : une fois le but atteint, il n'y a plus nécessairement lieu de maintenir les moyens que l'on a déployés. Avez-vous fixé des échéances de réalisation des objectifs ? Le constat de la réussite du dispositif entraînera-t-il son arrêt et, éventuellement, son redéploiement dans d'autres territoires ?
Ne doit-on pas craindre des effets de transfert de la délinquance dans les territoires riverains des ZSP ? Pour prendre l'exemple de la ville de Livry-Gargan – où le projet de reconstruction du commissariat, dont je vous remercie d'avoir confirmé le financement dans le budget 2014, remonte à 2001 : en ce domaine comme en bien d'autres en matière de sécurité, on aura perdu dix ans ! –, on déplore le déplacement de certains trafics en raison, précisément, de l'efficacité de l'action menée dans la ZSP toute proche de Sevran. Quelle réponse entendez-vous apporter à ce problème ?