Intervention de Jean-Paul Tuaiva

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 21h30
Loi de finances pour 2014 — Recherche et enseignement supérieur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Tuaiva :

Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le ministre délégué, messieurs les rapporteurs, chers collègues, c’est empli de regrets que je me trouve aujourd’hui devant vous pour parler de ce budget de la mission « Recherche et enseignement supérieur » pour 2014.

La France est une terre de sciences, une terre de recherche. Partout dans le monde, l’excellence de ses formations et de ses chercheurs est reconnue et saluée. Une telle réussite est à mettre au crédit de toutes les majorités qui se sont succédé, et qui ont toutes soutenu ces avancées.

C’est grâce à un engagement de tout instant que nous avons connu les prouesses technologiques que sont le TGV, le Concorde, mais également des découvertes beaucoup moins médiatisées. Et nous sommes unanimes, sur ces bancs, à saluer nos chercheurs, lorsque leurs travaux se voient récompensés par un Prix Nobel ou par une médaille Fields.

Nostalgique, me direz-vous ? Vous faites fausse route. Aujourd’hui, notre pays et notre continent sont en crise. Chaque jour, nous apprenons la faillite d’entreprises autrefois prospères. Et cette année, aucun Français n’a reçu de Prix Nobel.

Néanmoins, notre avenir n’est pas dessiné par avance à l’encre noire. Tout autour de nous, les initiatives et les envies fusent, notamment dans les secteurs des nouvelles technologies. Il y a là, non seulement un espoir, mais un chemin et un projet à construire. Et naturellement, c’est avec le monde universitaire et celui de la recherche que nous devons le faire. Ce n’est malheureusement pas la voie que semble emprunter le Gouvernement.

Alors que nous avons besoin d’un nouveau souffle et de nouveaux investissements dans la recherche pour faire émerger les fleurons de demain, vous matraquez les entreprises, qui n’osent plus investir. Alors que les Français attendent de vous que vous installiez un climat de confiance pour qu’ils aient foi en l’avenir, construisent des projets et se remettent à créer, vous les sanctionnez.

Certes, me direz-vous, le budget de la mission est en hausse. Mais avec quel cap ? Nous n’y voyons aucune vision de long terme.

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