Intervention de Pouria Amirshahi

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 21h30
Loi de finances pour 2014 — Recherche et enseignement supérieur

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

Je veux apporter quelques précisions complémentaires. En premier lieu, un engagement avait été pris à hauteur de 25,5 millions auprès de l’agence, qui s’est donc organisée en fonction de cela. Aussi, cette somme d’un million et quelque peut-elle être lourde de conséquences. J’ajoute que l’Agence universitaire de la francophonie est d’ores et déjà engagée dans des programmes qui pourraient subir les effets d’une baisse de dotation. Je pense à des candidatures adressées par des étudiants à l’agence et à différents projets de coopération. En particulier, l’agence s’est engagée à intervenir directement dans le cadre de programmes de coopération avec les pays du sud, qui pourraient pâtir de cette situation : parmi ceux-là figurent des programmes de reconstruction des capacités scientifiques en Côte-d’Ivoire ou – Mme la ministre le sait – des programmes d’investissement au Mali, visant à restaurer sa capacité universitaire, dont nous sommes en train de discuter avec le ministre Pascal Canfin. Le financement de ces projets mérite, à mes yeux, d’être préservé.

Je sais que cet exercice est compliqué et qu’un débat budgétaire de ce type nous donne des possibilités assez maigres, à moins de faire de la cavalerie d’une ligne à l’autre. Je veux néanmoins continuer à plaider cette cause. Si je comprends bien la proposition de Mme la ministre, nous devons respecter l’épure qui nous est fixée, mais nous engagerons ensemble une démarche auprès du ministère des affaires étrangères pour inverser l’évolution des dotations versées à l’agence. La baisse de ces dotations a en effet atteint sa limite maximale : entre 2005 et 2012, elle s’est élevée à 6 millions. L’agence se trouve donc confrontée à des difficultés importantes, qui nous placent en contradiction avec nos principes. Je veux en effet appeler l’attention de la représentation nationale sur le fait que l’on ne peut pas, dans le même temps, affirmer que nous avons de grandes ambitions pour la francophonie, et ne pas nous en donner les moyens. À un moment donné, on va se trouver dans l’incapacité de mener à bien notre politique.

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