Intervention de Christiane Taubira

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 21h30
Loi de finances pour 2014 — Justice

Christiane Taubira, garde des sceaux, ministre de la justice :

Madame Pochon, vous avez raison de vous préoccuper des conditions dans lesquelles le personnel pénitentiaire exerce sa belle et difficile mission. Le Gouvernement y est particulièrement attentif puisqu’un certain nombre de dispositions ont été prises. Nous avons par exemple signé avec le principal syndicat, après plus de quatre mois de négociations, un protocole d’accord sur l’évolution des métiers : nous y avons affecté 17 millions d’euros sur le triennal. Nous avons également permis l’évolution du grade de surveillant à celui de brigadier surveillant. Nous avons enfin mis en place un comité de suivi, qui permet dans une logique d’espaces paritaires de faire évoluer le métier.

Par ailleurs, je veille aux conditions de travail. Avec le plan de sécurisation dans les établissements, en effet, nous permettons que les surveillants soient déchargés d’un certain nombre de tâches. Mais surtout, je veux dire que les personnels pénitentiaires assurent des missions régaliennes avec conviction et avec l’amour de leur métier. Ils ne se contentent pas d’ouvrir et de fermer des portes, ils font bien plus que cela.

Il existe à l’intérieur des établissements des activités, des règlements et des contraintes, mais il est certain que compte tenu de l’univers carcéral et de ce qui pèse sur lui compte tenu de tout ce qui a été négligé ces dernières années – tant en matière de formation professionnelle qu’en matière d’activités ou d’effectifs par étage, par exemple –, nous avons beaucoup de retard à rattraper. Nous le faisons avec les représentants du personnel que je reçois régulièrement à la Chancellerie. Ils sont également reçus à la Direction de l’administration pénitentiaire. Nous sommes en effet, grâce à ce protocole, liés par un accord et nous mettons en place un certain nombre de groupes de travail.

Je vous remercie, madame Pochon, de me donner une nouvelle occasion de leur rendre hommage. Ils font un travail considérable, dans des conditions très difficiles qui plus est, que nous essayons d’améliorer. S’agissant de la formation par exemple, 500 postes de surveillance en formation ont été créés : nous allons soulager, ou tout moins améliorer, la répartition des tâches et faire en sorte qu’ils soient dans de meilleures conditions pour assurer leur belle mission.

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