Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du 8 novembre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Administration générale et territoriale de l'État

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Avec 70 milliards d’euros de déficit commercial, 80 milliards de déficit budgétaire, et une dette publique qui s’élève à 2 000 milliards d’euros, nous reconnaissons l’ampleur de la tâche qui est la vôtre, madame la ministre, monsieur le ministre délégué : faire mieux avec moins.

Cependant, pour cette raison même, le groupe UDI espérait une redéfinition globale, responsable et courageuse des rôles et des missions de chacun, notamment dans le domaine du logement, mais aussi de la ville et de l’égalité des territoires. À l’heure où nos compatriotes éprouvent des difficultés grandissantes pour se loger décemment, et où le secteur de la construction traverse une crise de grande ampleur, nous espérions davantage de cohérence et de volontarisme de la part du Gouvernement.

L’UDI n’a cessé d’alerter le Gouvernement sur la situation dramatique du secteur du bâtiment. La décision initiale de relever le taux de TVA de 7% à 10% dans le bâtiment au 1er janvier 2014 a porté un coup d’arrêt à l’ensemble du secteur. Si l’exécutif a finalement fait marche arrière pour la TVA sur le logement social, puis sur la rénovation thermique, il aurait dû en faire de même pour l’ensemble des activités relatives à la construction et à la rénovation des bâtiment, conformément à la proposition de Jean-Louis Borloo et du groupe UDI de généraliser un taux réduit de façon temporaire – une proposition qui n’a malheureusement pas été suivie.

Dans ces conditions, comment maintenir, dans le cadre de cette mission, l’objectif de la construction et de la rénovation de 500 000 logements par an ? Cela nous semble aujourd’hui totalement irréaliste, ce que vous reconnaissez d’ailleurs vous-même. Plus largement, nous regrettons que la ministre du logement n’ait pas été en mesure de fournir une réponse précise à nos questions relatives au financement de nouveaux logements sociaux en Polynésie française, alors que le Gouvernement connaît bien l’urgence des besoins sur ce territoire et que ce dernier appelle de ses voeux la solidarité de l’État. Vous semblez laisser la Polynésie française en déshérence ; il est vrai qu’elle est loin des préoccupations médiatiques. Sur le second problème que constitue la cession du foncier disponible au profit des communes et du territoire de Polynésie française, nous nous attendions à un plan d’action, à une stratégie, à une vision à long terme. En l’absence de réaction de votre part, nous restons plus que jamais dubitatifs sur l’investissement réel du Gouvernement en faveur des territoires d’outre-mer. Peut-être vous étonnerez-vous qu’un député de la nation, mais élu d’une circonscription bretonne, insiste autant sur la question des territoires d’outre-mer. Cela s’explique simplement par le fait qu’un bon nombre de députés de notre groupe sont des élus de ces territoires.

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