Intervention de Sylvie Tolmont

Séance en hémicycle du 12 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Formation des enseignants

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Tolmont :

Ma question s’adresse au ministre de l’éducation nationale.

Monsieur le ministre, il n’est pas d’école sans professeurs pour la faire vivre. Dès votre entrée en fonctions, vous êtes parti à la reconquête d’un corps enseignant dénigré, voire conspué, durant le quinquennat précédent. Je ne reviendrai pas sur la suppression massive de postes, faisant des enseignants la variable d’ajustement du budget de l’État.

L’abandon de la formation des enseignants a montré le mépris de la majorité précédente pour cette profession. Supprimer cette formation, c’était faire croire qu’enseigner soit le seul métier que l’on puisse faire sans l’avoir appris. Cette politique destructrice a entraîné, logiquement, la baisse continue du nombre de candidats aux concours de recrutement entre 2008 et 2012.

Grâce à votre volontarisme, la crise des vocations, à laquelle le gouvernement de l’époque a voulu faire croire, semble aujourd’hui se résorber. Nous nous félicitons de votre détermination à revaloriser les métiers de l’enseignement ; vous rappelez qu’enseigner n’est pas simplement maîtriser des connaissances, mais également avoir le goût et les aptitudes nécessaires pour les transmettre avec efficacité.

Les étudiants se tournent de nouveau vers le si noble et si essentiel métier d’enseignant. Alors que près de 1 000 postes n’ont pu être pourvus l’an passé, faute d’étudiants ayant le niveau nécessaire, le nombre d’inscrits aux concours menant aux différents métiers de l’enseignement est en hausse de 30 %. L’augmentation la plus spectaculaire concerne les concours de professeur des écoles, avec près de 50 % d’inscrits supplémentaires. Cette tendance devrait se confirmer puisque les écoles supérieures du professorat et de l’éducation – les ESPE – enregistrent elles aussi une hausse de 30 % des inscrits en première année de master « métiers de l’enseignement ».

Ma question est simple, monsieur le ministre : comment l’accueil de ces nouveaux étudiants dans les ESPE sera-t-il organisé, et comment poursuivrez-vous la réforme de la formation des enseignants ?

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