Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 13 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Programme nucléaire iranien

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères :

Sur la question, extrêmement sérieuse, du nucléaire iranien, la France a pris depuis un certain temps déjà une position des plus nettes. Le nucléaire civil, oui ! La bombe atomique, non ! Cette position est partagée, ce qui n’est pas fréquent, par l’ensemble de la communauté internationale. Or, voici qu’à la suite de l’élection du nouveau président iranien, M. Rohani, on observe un changement de ton incontestable. Avec d’autres, nous souhaitons qu’il se traduise par un changement de fond, d’où la négociation de Genève.

Dans cette négociation, la France a défendu les positions qui sont celles de la solidité sur les questions techniques, mais qui ont une traduction politique très ferme. Il s’agit du réacteur d’Arak, de l’uranium à 20 % et de l’enrichissement. Nous allons poursuivre, mais je veux qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, monsieur le député : nous sommes pour la négociation, mais pour une négociation sur des bases solides. Je vois ici ou là que l’on opposerait fermeté et ouverture. C’est justement notre fermeté qui nous permet d’être ouverts. C’est parce que nous sommes ouverts que nous pourrons concrétiser cette fermeté. Nous ne servons aucun État en particulier. Nous servons la cause de la sécurité et de la paix.

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