Intervention de Aurélie Filippetti

Séance en hémicycle du 13 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le racisme

Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication :

Mesdames, messieurs les députés, le Premier ministre a pris une décision courageuse, celle d’appliquer l’article 40 du code de procédure pénale et de saisir le procureur de la République sur le fondement de l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881.

C’est une grande et belle loi que cette loi de 1881 sur la liberté de la presse. D’ailleurs, avec Christiane Taubira, nous allons, au mois de janvier, défendre une loi sur la protection des sources des journalistes qui viendra renforcer ce socle qui a été donné, il y a maintenant plus de cent trente ans, à la liberté de la presse dans notre pays.

Mais la liberté de la presse, ce n’est pas l’injure. La liberté de la presse, ce n’est pas laisser dire n’importe quoi. Ce n’est pas sûrement pas laisser s’exprimer des propos racistes. L’incitation à la haine et à la discrimination raciales est inacceptable : ce n’est pas une opinion qui relève de la liberté d’expression, c’est tout simplement un délit. Et ce délit doit être condamné.

Nous continuerons à défendre ardemment la liberté de la presse. Des journalistes – encore tout récemment – sont tombés pour exercer cette belle et noble liberté, qui est indispensable au fonctionnement de toute société démocratique.

Mais nous ne confondons pas les journalistes avec ceux qui ne font que diffuser dans l’espace public, sur des papiers qui ressemblent à des torchons, des expressions qu’on aurait pensé de ne jamais pouvoir lire dans notre République, en 2013.

Le procureur de la République a ouvert une enquête, et cette enquête permettra de mettre fin à ce genre d’agissements.

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