Intervention de Laurent Rivoire

Réunion du 30 octobre 2013 à 16h30
Commission d'enquête relative aux causes du projet de fermeture de l'usine goodyear d'amiens-nord, et à ses conséquences économiques, sociales et environnementales et aux enseignements liés au caractère représentatif qu'on peut tirer de ce cas

Laurent Rivoire, directeur associé de SECAFI :

Je pense que Goodyear a cru jusqu'au bout au projet de complexe industriel à Amiens, parce que la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord coûte l'équivalent d'une usine neuve. D'autre part, il ne faut pas surestimer les multinationales ; peu de gens, aux États-Unis, comprenaient la situation française. Je ne m'exprime pas à la place du PDG de Goodyear Dunlop Tires France, mais je sais qu'il a éprouvé de grandes difficultés à faire comprendre notre système social et les raisons pour lesquelles les choses n'avançaient pas. Enfin, il faut abandonner l'idée que Titan et Goodyear seraient les associés d'un complot international programmé visant à siphonner la production de pneumatiques agricoles hors de France. La réalité, c'est que, depuis 2007, les marchés ont constaté que Goodyear souhaitait se désengager de l'activité « pneumatiques agricoles » ; cela signifiait qu'il y consacrerait moins d'investissements de recherche. Or la technologie du pneumatique agricole, en Europe tout au moins, est plus compliquée que celle du pneumatique « tourisme », et la confiance s'est perdue chez les clients de première monte, qui se sont tournés vers d'autres fournisseurs.

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