Intervention de Alexis Bachelay

Séance en hémicycle du 22 novembre 2013 à 9h30
Ville et cohésion urbaine — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Bachelay :

Monsieur le président, monsieur le ministre délégué chargé de la ville, mes chers collègues, le présent projet de loi marque une étape décisive pour l’avenir et la crédibilité de la politique de la ville dans notre pays.

L’article 1er que nous sommes sur le point d’examiner propose une refondation de la politique de la ville à l’heure où notre pays traverse une crise importante. Il est fondamental de travailler à la solidarité nationale envers les quartiers les plus défavorisés, et la politique de la ville en est un outil fondamental. Renforcer son efficacité est une priorité à l’heure où les moyens budgétaires de l’État sont contraints.

Monsieur le ministre, je veux saluer le travail considérable que vous avez réalisé à travers les « 3 C » : concertation, courage et cohérence. Une large concertation a permis tout d’abord d’associer en amont les acteurs principaux de la politique de la ville. Vous avez ensuite fait preuve de courage, car il en faut pour remettre à plat la géographie prioritaire et affronter tous les égoïsmes. Il était enfin nécessaire de renforcer la cohérence de cette politique.

Dans l’article 1er, nous réaffirmons certains principes fondateurs de la politique de la ville que nous devons améliorer et renforcer. Nous réaffirmons tout d’abord qu’il s’agit d’une politique contractualisée menée par les acteurs – État, collectivités locales, associations et citoyens – et que c’est par cet échange et ces expériences partagées que les projets menés pourront répondre aux besoins spécifiques et en évolution constante de nos quartiers.

Nous souhaitons ensuite que cette politique soit capable de mobiliser des crédits de droit commun afin de rétablir une présence forte des services publics dans les quartiers, en particulier pour l’éducation et la sécurité. Ces politiques doivent en effet mobiliser tous les crédits nécessaires.

La politique de la ville que nous voulons est également une politique évaluée qui s’attache non seulement aux quartiers ciblés, mais aussi aux trajectoires des résidents de ces quartiers, c’est-à-dire non pas uniquement à l’urbain mais aussi à l’humain, qui est au coeur de la politique menée. La création de l’observatoire national de la politique de la ville répondra à cette préoccupation.

Enfin, nous voulons que la politique de la ville s’appuie sur l’initiative des habitants et sur la mémoire de ces derniers. Les quartiers populaires sont riches d’expériences, de formes de solidarité nouvelles, de mobilisation militante et associative sur lesquelles nous pouvons nous appuyer.

Chers collègues, c’est par la mise en oeuvre de cette politique courageuse et coordonnée que nous pourrons favoriser la pleine intégration des quartiers défavorisés et des femmes et des hommes qui y vivent.

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