Intervention de Geneviève Fioraso

Séance en hémicycle du 4 décembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Recherche sur les ogm

Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Monsieur le député Jean-Louis Roumegas, l’article de M. Gilles-Éric Séralini, publié en septembre 2012 dans la revue scientifique Food and Chemical Toxicology afait l’objet de vives critiques de la part de la communauté scientifique. L’ANSES et le Haut Comité des biotechnologies avaient effectivement procédé, à la demande du Gouvernement, à une analyse de l’étude de M. Séralini, qui avait conclu à des faiblesses expérimentales et statistiques.

J’ai appris comme vous, le 28 novembre dernier, que cette revue scientifique avait décidé de retirer cet article. Je n’ai pas à m’expliquer, ni à porter un jugement sur les décisions prises par cette publication, qui a son propre comité d’expertise scientifique.

Plus d’une vingtaine de projets de recherche publique, financés par l’Agence nationale de la recherche, ont été recensés à la suite du rapport que j’ai effectivement demandé, dès le lendemain de la publication de cet article en septembre 2012, aux président du CNRS et de l’INRA pour faire l’état de l’art sur ce sujet dans la recherche française. Depuis 2013, j’ai lancé de nouveaux appels d’offre, notamment Santé bien-être, Sécurité alimentaire et Démographie. En même temps, je soutiens le programme « Risk’OGM », qui réunit un consortium de chercheurs, notamment de l’INRIA, sur les effets toxiques potentiels à long terme des OGM. Il faut en effet étudier leurs effets toxiques à long terme, mais de façon sérieuse, approfondie, avec une méthodologie incontestable.

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