Intervention de Emmanuelle Prada-Bordenave

Réunion du 19 novembre 2013 à 17h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Emmanuelle Prada-Bordenave :

À ma connaissance, nous n'avons pas reçu de demande concernant la création de lignées nouvelles de cellules souches ; certaines recherches, tout au plus, visent à améliorer la qualité des lignées existantes, en confortant notamment leur stabilité. Il faut savoir que les chercheurs ne sont pas demandeurs de lignées nouvelles, car ils préfèrent assurer la comparabilité de leurs résultats, et leur reproductibilité, en s'appuyant sur les lignées référencées d'usage courant dans la communauté scientifique mondiale ; de toute façon, ils ne peuvent travailler qu'à partir de lignées dûment publiées. La création de lignées nouvelles pourrait avoir un sens dans les domaines de recherche où elles sont encore rares, comme par exemple, la recherche sur les cellules musculo-squelettiques.

S'agissant du champ des techniques que recouvre l'assistance médicale à la procréation (AMP), il est fixé par la loi de bioéthique du 6 août 2004 qui englobe dans la même définition à la fois l'insémination artificielle et la conception in vitro, car elle s'attache au cas où intervient une manipulation de gamètes. La stimulation ovarienne se trouve en revanche hors champ. Cette dernière fait l'objet de recherche quant à sa propension à déclencher des grossesses multiples, sachant que les grossesses gémellaires tendent à induire une certaine prématurité.

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