Intervention de Serge Grouard

Réunion du 13 novembre 2013 à 16h15
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard :

Si 44 000 postes ont été supprimés sur la durée de la précédente programmation, celle dont nous débattons en supprimera 34 000 au total – 24 000, auxquels il faut ajouter les 10 000 suppressions au titre de la LPM en cours. La déflation des effectifs, madame Gosselin-Fleury, ne sera donc pas moitié moindre.

J'ajoute que les suppressions de postes intervenues lors de la précédente LPM s'inscrivaient dans le cadre d'une déflation globale des effectifs de la fonction publique. Aujourd'hui, l'effort de réduction des déficits publics, auquel on ne peut que consentir, est exclusivement supporté par le ministère de la Défense : au nom de choix qui peuvent avoir leur logique, mais que l'on a le droit de contester, des postes sont en effet créés ailleurs. Les suppressions de postes dans les forces armées relèvent donc d'un choix politique, décidé non à votre niveau, monsieur le ministre, mais au sommet de l'État ; ajoutées aux suppressions précédentes, elles nous feront atteindre un point de non-retour car, comme vous l'avez vous-même rappelé lors de plusieurs auditions, certaines compétences ne sont conservées qu'à travers le maintien de quelques postes.

Le ministère de la Défense est, une fois de plus, le bon élève de la classe, dans un contexte d'efforts budgétaires encore globalement insuffisants, quelque 60 000 postes étant créés dans d'autres ministères ; au reste, le solde de créations d'emplois dans la fonction publique d'État devrait rester positif – sans parler de la fonction publique territoriale, qui contribue à la croissance globale des effectifs.

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