Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 22 janvier 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Enseignement de l'histoire contemporaine

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

Monsieur le député Lionnel Luca, l’enseignement de l’histoire, notre mémoire nationale, la République de Jules Michelet, de Charles Péguy, de Marc Bloch, de Fernand Bredel, nous la portons dans notre coeur et, je le souhaite, nous la partageons !

Vous avez été, pendant vingt ans de votre vie, professeur d’histoire et vous avez consacré un mémoire à Charles de Gaulle. L’idée qui a été la nôtre, à la suite de la demande de tous les professeurs et de l’ensemble des associations de parents d’élèves, a été précisément de rendre notre histoire, celle de la construction européenne et celle du général de Gaulle et de la reconstruction de la France, plus lisible par les élèves grâce à des séquences chronologiques mieux adaptées. Nous le savons, quand nous touchons à l’histoire, nous pouvons redouter des polémiques. C’est pourquoi nous avons souhaité mettre en place le Conseil supérieur des programmes et vous avons, pour cela, associé sur tous les bancs de l’hémicycle.

Mais, et vous l’avez constaté au printemps dernier, nous avons dû répondre à des urgences, et ce à la demande des professeurs, des familles et de l’ensemble de la communauté. Nous avons alors dû procéder, non à des allégements, mais à des réajustements, ce qui va dans le sens que vous souhaitez.

Nous allons célébrer, cette année, les soixante-dix ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, un siècle après le début de la guerre de 1914. Nous célébrerons, lundi, la libération du camp d’Auschwitz et la mémoire de la nation contre tous les génocides. Je ne veux pas que soit ranimée dans notre pays la guerre des mémoires. Il n’existe qu’une mémoire : la mémoire républicaine !

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