Intervention de Aurélie Filippetti

Séance en hémicycle du 22 janvier 2014 à 15h00
Ratification de la charte européenne des langues régionales ou minoritaires — Motion de rejet préalable

Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication :

La pratique d’une langue régionale peut donc être une porte permettant d’accéder au français.

Vous avez en effet oublié de rappeler que sur les soixante-dix-huit langues de France, vingt-huit sont parlées en Nouvelle-Calédonie et quatorze en Guyane ; voilà ce qui fait la richesse de nos territoires, voilà ce qui fait la richesse de la France.

Non, il n’y a pas de risque d’explosion de l’unité nationale. Bien au contraire : le risque de division, de dispersion sera d’autant plus grand si l’on continue à vouloir étouffer, mettre sous l’éteignoir toutes ces cultures et ces langues régionales qui font la richesse de notre pays.

Vous avez poursuivi la défense de votre motion en évoquant Mirabeau, selon lequel la France n’était qu’un agrégat de peuples disparates, mais le grand acquis de la Révolution française est d’avoir scellé l’unité d’un pays autour de valeurs, notamment celle de l’égalité entre tous les concitoyens.

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