Intervention de Bruno Le Maire

Séance en hémicycle du 26 octobre 2012 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 — Après l'article 45, amendement 749

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Maire :

En règle générale, monsieur Paul, quand on vous met en cause, il faut s'attendre à ce qu'il y ait une réponse.

Je ne reviens pas, madame la présidente, à ma déclaration concernant la distribution des médicaments. On pourrait aussi rappeler les déclarations que j'ai faites en tant que ministre de l'agriculture sur la santé des veaux de lait sous la mère ou autres, cela n'a pas grand-chose à voir avec le débat.

J'ai posé deux questions, vous n'en avez retenu qu'une seule parce que cela vous arrangeait pour votre raisonnement politicien. Je les reprends donc.

La première porte sur la sécurité du médicament de substitution. Il se trouve que je connais très bien ces produits parce que j'ai quatre fils, qui sont asthmatiques et qui en consomment. Aux quatre, on a expliqué que la diffusion par spray était importante et que la mécanique même de la diffusion était essentielle, comme la ministre de la santé a eu l'intelligence et l'honnêteté de le reconnaître.

Première question donc, et j'ai pris le soin d'indiquer que c'était la seule importante à mes yeux, quelle garantie pouvez-vous donner que le générique sera rigoureusement identique au produit initial, aussi bien dans sa composition chimique que pour sa diffusion bronchique et donc son efficacité pour les millions d'asthmatiques de ce pays ? On ne peut pas appliquer le principe de précaution pour nombre de produits et ne pas l'appliquer à ceux destinés aux enfants ou aux malades asthmatiques.

J'avais posé une seconde question et, effectivement, je suis transparent. Vous me connaissez suffisamment pour savoir que je n'ai pas l'habitude de me cacher derrière mon crayon et d'employer des rhétoriques inutiles. Il y a, c'est vrai, à Évreux un site de GSK, qui fabrique le Diskus, et 1 200 emplois sont concernés. Je n'hésite pas à dire que je défends les emplois. Je préfère que ces médicaments soient réalisés en France par des ouvriers et des ouvrières français plutôt qu'en Inde, en Chine ou en Turquie. Je défends l'emploi et cela ne me dérange pas de le dire haut et fort dans cette assemblée. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

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