Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 30 avril 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Crédibilité du gouvernement

Manuel Valls, Premier ministre :

C’est pour cela que j’ai parlé : après la défaite que nous avons subie aux élections municipales, le débat est normal. Vous avez des débats entre vous, nous en avons aussi. Ils sont normaux, ils sont logiques au sein d’une majorité qui a été touchée, secouée par ces élections municipales et par l’interpellation des électeurs dont tous les parlementaires se sont fait l’écho.

Mais l’essentiel, c’est de rester tournés vers les Français. Notre stratégie vise à une seule réussite, la réussite de la France et des Français. C’est la cohérence de ce que j’ai présenté à l’occasion du discours de politique générale et hier encore. Tonifier la croissance par la réduction des coûts des entreprises, soutenir la compétitivité, soutenir l’attractivité de notre pays : nous n’avons pas d’autre choix. Notre pays a décroché au cours de ces dix dernières années, nous n’avons pas d’autre choix que de soutenir notre économie et nos entreprises, réduire les déficits qui nous asphyxient et le faire par les économies qui sont indispensables, je l’ai rappelé hier.

Nous tiendrons nos engagements, pas seulement à l’égard de nos partenaires européens, mais pour nous-mêmes. C’est ce que nous devons aux générations qui viennent. Nous ne pouvons pas vivre au-dessus de nos moyens, nous ne pouvons pas vivre avec la dette que notre pays connaît depuis des années et dont chacun porte une part de responsabilité. Vous aussi y avez pleinement votre part.

Nous devons soutenir le pouvoir d’achat, en commençant par les salariés les plus modestes et plus généralement par une baisse des prélèvements obligatoires. Nous devons engager enfin les réformes nécessaires : celles de l’État, des collectivités territoriales, de notre système de santé. Nous devons réaliser la transition énergétique et faire face aux grands défis de l’avenir, je pense notamment à celui du numérique. Il y a là une cohérence.

C’est ce vote qui a eu lieu hier. Chacun fait face à ses responsabilités, la majorité comme l’opposition. J’ai reçu encore hier mandat pour poursuivre. Je veux convaincre tous ceux qui se situent dans la majorité, tous ceux qui se réclament de la gauche et tous ceux qui sur ces bancs n’ont qu’une seule idée : redresser le pays et répondre à l’attente des Français. C’est le mandat que j’ai reçu hier et avec la détermination qui est la mienne et celle de mon gouvernement, avec la confiance du Président de la République et la confiance de la majorité, nous allons poursuivre ce chemin. Il n’y a pas d’autre possibilité, il n’y a pas d’autre choix. Les Français nous regardent.

Je remercie ceux qui ont voté pour moi hier, je remercie ceux qui, sur tous les bancs, ont souligné la nécessité de trouver un terrain d’entente sur un certain nombre de sujets comme les collectivités territoriales ou la réduction des dépenses publiques. Je pense que nous sommes à l’un de ces moments clés de l’histoire de notre pays où l’intérêt national et l’intérêt des Français nous obligent au dépassement.

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