Intervention de Martine Lignières-Cassou

Séance en hémicycle du 5 mai 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Cout des billets d'avion au départ des aéroports de pau et biarritz

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Lignières-Cassou :

Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite associer à ma question ma collègue des Pyrénées-Atlantiques Nathalie Chabanne.

Les aéroports comme ceux de Pau et de Biarritz sont des infrastructures vitales pour notre territoire, qu’ils permettent de désenclaver. Ils jouent un rôle stratégique, d’autant que l’avion n’est concurrencé par aucune ligne à grande vitesse – LGV – puisque comme vous le savez, il faut au minimum cinq heures à cinq heures et demie pour atteindre la capitale en train depuis Pau ou Biarritz. Ces aéroports favorisent donc la mobilité des personnes. Surtout, ils permettent à nos entreprises d’accéder au marché national ou mondial. Ne négligeons pas le fait qu’ils encouragent également l’investissement immobilier comme les flux touristiques vers la mer, la montagne ou l’Espagne.

Or, les prix des billets d’avion sont extrêmement élevés. Les conseils généraux des Pyrénées-Atlantiques et des Landes viennent de rendre publique une étude qu’ils avaient commandée sur ces tarifs, qui met en exergue plusieurs points. Les prix des trajets vers les aéroports de Pau et de Biarritz depuis Paris évoluent plus rapidement, à quelques jours du départ, que vers les autres aéroports du sud-ouest. Pour un départ prévu au-delà d’un mois à l’avance, le tarif est ainsi divisé par deux, qu’il s’agisse d’un aller simple ou d’un aller-retour : en un mois, le prix du billet double. À l’échelle nationale, par rapport aux autres aéroports régionaux, Pau et Tarbes connaissent des tarifs plus élevés. Enfin, sur le trajet depuis ou vers Paris Charles de Gaulle, Pau est la liaison la plus chère de France à sept jours du départ.

Toujours dans le cadre de cette étude, dix entreprises locales ont été interrogées au sujet des tarifs des billets des transports aériens. Or elles notent un surcoût de ces tickets de transport de l’ordre de 27 % par rapport au coût des billets des autres aéroports du sud-ouest. Ces coûts représentent un handicap pour les entreprises locales, notamment pour celles n’ayant pas d’accord avec Air France, qui est en situation de monopole dans nos aéroports.

Cette situation monopolistique d’Air France lui permet de fixer les marges tarifaires à sa convenance sans craindre un amenuisement de sa clientèle. Ces tarifs élevés sont un frein évident à la compétitivité de nos entreprises et une entrave à la mobilité des citoyens.

L’État participe au capital d’Air France à la hauteur de 16 %. Aussi, monsieur le secrétaire d’État, je souhaiterais savoir si le Gouvernement peut, à nos côtés, établir avec Air France un dialogue en faveur d’une réduction des coûts des billets, et ainsi défendre les intérêts de notre territoire.

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