Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 28 octobre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Insécurité

Manuel Valls, Premier ministre :

Si vous voulez me faire dire que, pour ce qui concerne la politique de la ville et la rénovation urbaine, il y a une continuité depuis trente ans, alors oui, il y a une continuité ; je l’ai dit lundi et nous le rappelons régulièrement avec M. Kanner. Nous constatons d’ailleurs sur ce sujet qu’il y a des résultats et aussi des doutes, des attentes et des urgences dans les quartiers populaires ; mais il y a une continuité.

J’ai eu l’occasion, et Patrick Kanner l’a fait lui-même dans cet hémicycle, de saluer l’engagement de Jean-Louis Borloo et la création de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine. L’année dernière, le Président de la République a annoncé que 5 milliards seront injectés dans la rénovation urbaine, lesquels permettront la réalisation de 20 milliards d’investissement. Nous avons en outre annoncé au début de l’année le rétablissement des 100 millions d’euros de crédits qui avaient été enlevés aux associations au cours du quinquennat précédent.

Bref, le travail se fait dans la continuité parce que nous savons qu’il faut du temps pour lutter contre les inégalités à l’école, pour recoudre nos quartiers, pour rénover nos espaces publics, pour faire en sorte que l’emploi, l’économie, les entreprises s’implantent durablement, pour lutter contre les discriminations. Il n’est pas nécessaire de prendre les transports en commun ou la voiture pour se rendre compte de ces réalités que nous connaissons bien, vous et moi.

Dans ces réalités, il y a bien sûr la lutte contre l’insécurité. Dans ces quartiers où sévit l’échec scolaire, où le chômage est plus élevé, en particulier chez les jeunes, où une partie des habitants est touchée par des discriminations, se rajoute une autre inégalité : l’insécurité.

Avec le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, nous en faisons une priorité. C’est tellement vrai que nous avons créé des zones de sécurité prioritaires ; c’est tellement vrai que rien ne peut rester impuni, par exemple quand on s’attaque aux transports en commun.

Je ne vous ai pas entendu, malgré l’amitié qui nous lie, critiquer les baisses des effectifs dans la police et dans la gendarmerie, ni la baisse du budget de fonctionnement dans la police. Nous, nous avons augmenté les moyens et les effectifs dans la police : c’est comme cela qu’on redonne confiance à nos forces de l’ordre et qu’on lutte contre l’insécurité.

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