Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du 17 novembre 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Salafisme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Oui, monsieur le Premier ministre, nous sommes en guerre. Mais pour gagner une guerre, il faut d’abord bien cibler l’ennemi. L’ennemi, c’est bien sûr le terrorisme djihadiste. Mais le terrorisme c’est le moyen d’action. L’ennemi, il faut le dire clairement et sans tabou, c’est l’idéologie qui produit ces crimes abominables et cette idéologie, c’est le salafisme.

Je l’ai dit ici même il y a un an, le salafisme est le carburant du djihadisme. Le salafisme, cette idéologie qui porte en elle la violence par le verbe, par le texte et par les armes ; le salafisme, cette idéologie qui proclame que la démocratie est une mécréance ; le salafisme, cette idéologie qui rejette absolument toutes nos valeurs universelles.

Il faut le dire et le redire : l’islam est parfaitement compatible avec la République, mais le salafisme, lui, ne l’est pas.

1 commentaire :

Le 18/11/2015 à 10:05, laïc a dit :

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Je ne vois pas en quoi on peut dire, comme ça, sans aucune garantie ou information prouvant ses dires, que l'islam est compatible avec la République. Autant dire que la charia est compatible avec les valeurs de la République, et que certains versets du coran, particulièrement agressifs et appelant au crime, sont compatibles avec les valeurs de la République. Le salafisme ne fait que suivre au plus près l'islam des origines, où tout ce qui n'est pas musulman est un ennemi des musulmans. Comme compatibilité avec les valeurs de la République, on a vu mieux.

Certes on dira : "mais de nombreux imams dénoncent les attentats et prêchent un islam modéré".

Mais que signifie un islam modéré à partir du moment où la charia et les passages délictueux du coran ne sont pas dénoncés en même temps ? Tant que l'islam ne sera pas officiellement réformé, avec annotations officielles dans le coran mettant en garde le lecteur contre la portée de certains versets, ou alors la suppression pure et simple de ces versets, on ne pourra pas considérer l'islam comme une religion anodine et respectueuse par elle-même des valeurs de la République. Les salafistes et les modérés partagent le même livre, on ne pourra pas dès lors obliger les citoyens français à ne pas faire l'amalgame entre les bons et les méchants musulmans si tous les musulmans utilisent le même livre et les mêmes textes, et amalgament leur croyance dans une seule unique référence : le coran.

Par ailleurs, on a vu par expérience que les modérés eux-mêmes refusaient d'appliquer la loi française dès lors qu'elle entrait en conflit avec certaines pratiques du culte (refus du menu unique dans les cantines scolaires, circoncision dans les hôpitaux), dès lors la compatibilité de l'islam et de la République, rien que par ces points, fait long feu. On ne veut pas de mots, on veut des actes. Que l'Etat fasse la preuve que la loi de la République passe avant celle de la religion, et on reparlera de compatibilité de la République et de l'islam.

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