Intervention de Michel Issindou

Séance en hémicycle du 27 avril 2016 à 15h00
Questions sur la politique gouvernementale en matière d'emploi

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Issindou :

Madame la ministre, c’est une coïncidence heureuse que nous offre le groupe de l’Union des démocrates et indépendants, puisque nous débattons de la politique de l’emploi au lendemain même du jour où, pour la première fois depuis seize ans, la France connaît une baisse significative du chômage. Pour autant – vous l’avez dit et répété depuis hier –, il n’est pas question de se réjouir exagérément, d’abord parce qu’en matière d’emploi les à-coups sont, hélas ! fréquents et, surtout, parce qu’il reste évidemment un nombre trop élevé de chômeurs.

Mais il n’est pas interdit non plus de faire le lien entre ce bon chiffre et la politique menée depuis quatre ans en faveur de l’emploi par ce gouvernement.

Je ne peux pas être exhaustif en deux minutes mais je voudrais citer les mesures les plus emblématiques, à commencer par le pacte de responsabilité : intégrant le CICE, il a fait le bon choix d’alléger les cotisations patronales pour redonner de la compétitivité et du souffle à nos entreprises, confrontées au quotidien à une compétition mondiale exacerbée. Ces 41 milliards ont permis aux entreprises d’investir, de renforcer la formation de leurs salariés et de conquérir de nouveaux marchés. Ce n’est pas un cadeau fait aux patrons, comme on l’entend parfois, mais aux salariés eux-mêmes.

Je citerai aussi, au titre des actions significatives et ambitieuses du Gouvernement, le plan emploi, visant à former au plus vite 500 000 demandeurs d’emploi, ainsi que la prime à l’embauche de 2 000 euros pour les TPE, dont on a pu mesurer l’efficacité immédiate.

L’ensemble de ces mesures explique sans aucun doute l’amélioration des chiffres du chômage au cours du dernier trimestre. La loi travail, dont l’examen commencera ici même la semaine prochaine, renforcera le dispositif pour l’emploi. En donnant la priorité au dialogue social et à la négociation collective, elle devrait renforcer la confiance entre les partenaires et donc créer un climat propice à la création d’emplois.

Mais une question, apparemment sans solution, se pose à nos concitoyens : comment se fait-il, alors que la situation de l’emploi est à ce point dégradée, que nous ne parvenions pas à pourvoir les milliers d’emplois vacants dans l’hôtellerie, la restauration ou l’aide à la personne ?

1 commentaire :

Le 18/06/2016 à 20:04, Berndt38 a dit :

Avatar par défaut

Bonjour,autant la question du député que la réponse du ministre me paraissent trop générales .dans ma perception,la question est de trouver les causes racines de ces recrutements non effectués.en particulier,quelle est la part entre manques de personnes formees,salaires insuffisants,manque d attrait des postes, manque de mobilité de la main d œuvre,etc.?

Par ailleurs le rôle de l état reste d abord de stimuler pour comprendre les causes réelles sur le terrain, ensuite de créer les conditions favorables à ces recrutements et non pas de réaliser les actions.

En conséquence,ce que j aimerais savoir : qu'est ce qui est fait pour mieux comprendre cet état de fait, quel travail de méthode est fait avant de lancer une politique publique?

Merci

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion