Les amendements de Marie-Françoise Bechtel pour ce dossier

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J'aimerais simplement que Mme la ministre m'apporte un éclaircissement sur l'amendement n° 1. Sans me montrer aussi suspicieuse que M. Hetzel, je me pose des questions. Les écoles supérieures du professorat et de l'éducation sont déjà des composantes des universités, me semble-t-il.

Ces universités étant déjà rassemblées dans des communautés, cet amendement signifie-t-il que l'on veut créer une ESPE commune à l'ensemble des universités pouvant déjà en disposer au sein de la communauté, ou veut-on créer une structure spécifique spécialement fléchée en tant que composante ? Mais dans ce dernier cas, ne serait-ce pas contrair...

Je souhaite tout d'abord saluer l'intérêt de notre débat, parce que la gouvernance est un sujet important : nous avons ce débat depuis bientôt une heure, ce qui me semble normal. Mon amendement, Mme la ministre et M. le rapporteur l'auront compris, est plutôt un questionnement sur le pari que fait le Gouvernement. Je suis d'ailleurs toute prêt...

Vous avez parlé du Sénat. Je trouve cela très singulier de la part des mêmes qui manifestent une peur excessive de nous voir succomber à l'anglais, avec les valeurs qu'il comporte, dans l'ouverture, pourtant mesurée, faite sur les enseignements en langue étrangère. On ne peut pas d'un côté dire que le fait d'ouvrir de manière modérée les lang...

Monsieur Hetzel, je vous donne volontiers acte de votre position sur les langues étrangères. J'avais commencé mon intervention en interpellant l'autre côté de l'hémicycle ; avouez que les positions étaient pour le moins partagées. J'ai beaucoup entendu parler, y compris dans votre bouche, de système international. Peut-être est-ce une paresse d...

Nous devons traiter deux problèmes simultanément. Le premier problème, mis en exergue par Mme la ministre dès son intervention liminaire, c'est la question de l'insertion des docteurs. Vous avez prononcé, madame la ministre, le mot « scandale ». Il ne me paraît pas trop fort. Nous sommes l'un des rares pays qui compte des docteurs, c'est-à-dire...

Tous les jurys s'en plaignent de façon récurrente depuis dix ans, déplorant que les élèves soient maintenant tellement formatés et les candidats au concours tellement lisses que plus rien n'accroche.

Permettez-moi de terminer. Les jurys ne parviennent pas à diversifier suffisamment le recrutement. Il faut lire leurs rapports, ils s'en plaignent. Le problème est extrêmement difficile à résoudre. On trouve, me semble-t-il, de bonnes choses dans les deux propositions. Celle du Gouvernement a le mérite d'être cadrée et raisonnable. C'est un poi...

Nous voici au coeur d'un véritable problème, dont j'avais fait l'un des points majeurs de mon intervention dans la discussion générale : il faut absolument tenir le premier bout de la chaîne et trouver une solution, puisque trop de jeunes sortent aujourd'hui de l'enseignement supérieur sans qualifications suffisantes. Cela étant, je regrette p...

Je regrette que M. Fasquelle, après avoir essayé de jeter une certaine clarté dans le débat, en distinguant justement la question de l'apprentissage des étrangers dans une langue étrangère en France et celle de l'ouverture à des étudiants français d'une maîtrise des langues étrangères, soit tombé ensuite dans une véritable confusion, en parlant...

mais je ne veux pas développer ce point. Je comprends aussi l'opposition, qui ne cesse d'accuser la majorité de frilosité et d'archaïsme, soit prise à contre-pied par cette mesure et que, d'une certaine manière, elle le vive mal. Il faut raison garder, et cela vaut pour tous ceux qui veulent intervenir dans ce débat, y compris par voie de pr...

La volonté de renforcer l'accès des bacheliers professionnels et technologiques aux sections de techniciens supérieurs et aux IUT est en elle-même évidemment louable. Elle est même absolument nécessaire. Mais je crois que l'ambition affichée d'imposer des quotas dans les STS et les IUT risque je le dis avec précaution d'être contre-producti...

Il n'en reste pas moins, à mes yeux, un élément d'attractivité qu'il ne faut ni surestimer ni sous-estimer. Je veux témoigner que le système marche, et qu'il marche bien à partir du master. Lorsque je dirigeais une grande école de la République, j'avais instauré l'équivalent de masters 2 cela ne s'appelait pas ainsi car l'ENA n'est pas une u...

D'une part, elle va limiter l'accès des bacheliers généraux à ces filières. Beaucoup d'entre eux nous le savons tous, pour avoir des IUT dans nos territoires ne se sentent pas capables ou n'osent pas aller jusqu'au master.

Ces cycles marchaient très bien, même si ce n'est pas tout à fait comparable, car une partie d'entre eux étaient des cycles courts de six mois. Nous avions cependant aussi des cycles longs d'un an, dans le cadre desquels des personnes qui n'étaient pas exactement des étudiants se formaient à la langue et aux valeurs françaises, tout en pouvant ...

Comme chacun sait, ces bacheliers généraux de qualité sont souvent d'une origine sociale qui n'est pas aisée. D'autre part, nous courons le risque, ce faisant, d'ébranler un système de formation qui fonctionne bien et qui a fait ses preuves dans le temps : les BTS et les IUT, qui conduisent très majoritairement à une excellente insertion profe...

Compte tenu des explications que vient de donner Mme le ministre, je pense que je vais retirer mon amendement.

Cet amendement était rédigé dans une autre perspective tout en visant le même résultat : que les recherches dans ce qu'on appelle les sciences sociales, qui comprennent également la philosophie et les lettres, ne soient pas sacrifiées au nom de la mission de transfert des résultats. Les commentaires de Mme le ministre me semble aller pleinement...

Je voudrais aussi défendre cet amendement. Nous ne découvrons pas le monde aujourd'hui et nous savons bien qu'il y a une reproduction des classes aisées, qui se retrouve au niveau des résultats au bac. Mais il reste toujours une fraction. C'est, ainsi que je le comprends, sur cette fraction que veut jouer l'amendement dans un premier temps : ce...

D'autre part, comme vient de le dire Yves Durand, l'ensemble des établissements sont visés. Comparons ce système d'ascenseur social avec celui, assez incroyable et pourtant salué par la presse, de Sciences Po Paris : cibler quelques personnes dans des ZEP pour servir d'alibi à un système massivement et socialement élitiste ! Ici, nous faisons ...